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Fair 2011

Fonds d’action et d’initiatives Rock ! Cette association datant de 1989 a pour but de soutenir et d’aider des groupes français dans les premiers pas de leur jeune carrière. Lords of Rock s’est penché sur les 15 lauréats 2011. Certains ayant retenu notre attention cette année.

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Wolf Parade

Situons d’abord ce groupe qui a le mérite d’exister en tant que tel : car sévissent aux commandes des artistes parmi les plus passionnants – et fous - de la décennie, multipliant les projets. Chien fou de la bande, Spencer Krug tient la cadence au chant alors qu’il s’enfile les trips au sein des incroyables Sunset Rubdown (entre autre). Dan Boeckner la joue lui plus licencieux avec le duo Handsome Furs (entre autre) alors que l’ex guitariste du groupe Hot Hot Heat Dante DeCaro vient de rejoindre le groupe. Vous avez dit supergroupe ? Non, groupe tout simplement, du fait de son identité propre. Pas de proto-jam mais des titres de grande tenue, avec cette introduction démente : « I was asleep in a hammock / I was dreaming that I was a web / I was a dreamcatcher hanging in the window of a mini-van / Parking along the water's edge ("Cloud Shadow on the Mountain"). Nerveux, classieux, brûlant. Partir à fond, accélérer et finir en sprint, dans un chorale haletante maintenue droite par une rythmique béton. Plus pop, "Palm Road" arbore une structure donc plus classique, sans négliger de vêtir de beaux apparats, au point de ressembler à un Pulp après un camp d’entraînement. Pour sûr que Jarvis Cocker, retiré dans sa campagne française, doit observer Spencer Krug et sa bande bien attentivement. On tient là un gros morceau, un futur groupe culte, plus britannique qu’il n’en paraît.

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The Sounds

i les Anglais sont les rois incontestés du rock à mélodie, il va sans dire que les Suédois sont leurs dauphins. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit d’une combinaison déjantée de mélodies incroyables, riffs de guitares en staccato, synthés bubble-gums mais pas collants pour un sou et des percussions qui tapent juste. En deux mots comme en mille, The Sounds portent mal leur nom. The Sound serait plus exact, car ils ont trouvé là la fibre, l’essence même du plaisir et des mélodies qui tuent. Mais le quintet est bien trop modeste pour ça, au contraire des médiocres The Music qui s’étaient complètement plantés avec leur soupe amère, de un, et dont on n’entend plus parler, de deux. Pas pour les amateurs d’AC/DC donc, mais plutôt pour les fans incontestés de The Cardigans, avec une approche des compositions et des textes très contemporaine (on n’a pas dit « Radiohead » non plus !). Le fait d’avoir beaucoup tourné les a vraisemblablement fait mûrir, et bien loin sont les textes qui parlent beuverie, drague et angoisse adolescente.

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The Rolling Stones

Pour bien comprendre l’envergure de cet album, il faut déjà se replacer dans le contexte de l’époque qui est bien particulier. Eté 1971 les Stones sont sur la côte d’azur pour enregistrer cet

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LCD Soundsystem

THIS IS HAPPENING, troisième album des Anglais de LCD Soundsystem, va-t-il également être leur dernier ? C’est en tout cas ce que laisse entendre depuis plusieurs mois James Murphy, leader (et …

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Ben Sollee and Daniel Martin Moore

Dear Companion ou un bel éloge aux vertes vallées du Kentucky par trois artistes confirmés: Ben Sollee et Daniel Martin, ainsi que Yim Yames à la production (My Morning Jacket, Monsters of Folk). Un folk-country irrésistible. Et cette terre commune est justement le sujet de l’album. Ce qui pourrait, à la première écoute, sembler s’adresser à un amour perdu est un hymne à la nature et un engagement politique fort. Pour exemple : « And if I wounded you, I’m sorry. I had good intentions ». De la musique engagée, voilà bien un manifeste faisant plaisir à entendre à l’heure actuelle. Néanmoins, malgré ce triste thème, chaque chanson transpire l’espoir et les rayons de soleil d’altitude. Un folk-country americana propre sur lui et parfait pour s’allonger dans l’herbe, un brin de blé au coin des lèvres, la solitude et la poésie des lyrics pour seul compagnon. Ils l’admettent: « This is only a song, it can’t change the world ». Seulement voilà, y contribuer leur suffit. Sans moralisme mal placé, les pickings aériens et cet intimisme attachant rallient tout un chacun à leur cause. La noblesse du sujet, la naïveté apparente et le talent des trois artistes conquièrent. Avec M Ward pour toile de fond.

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The Strokes au Southside Festival

Les Strokes sont à nouveau sous les feux des projecteurs. Soulagement, joie et félicité, les New-Yorkais n'ont pas encore mis la flèche à droite. Mieux même: on annoncerait un nouvel album pour la fin de l'année 2010. Bluff? En attendant, le quintette emmené par un Julian Casablancas tout en cuir se réunissait sur scène le temps de deux festivals, à l'Ile de Wight ainsi qu'au Southside Festival en Allemangne. Pour l'occasion, Lords of Rock avait un envoyé tout spécial, en la personne d'un des membres des excellents The Mondrians, sur l'affaire The Strokes depuis les touts débuts en 2001.

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Male Bonding

Les Male Bonding du très hip quartier de Dalston à Londres signe un album réactionnaire et sans émotion. On vous expliquera que c’est un effet naturel. Après une période d’ouverture où le rock s’est ouvert à différentes influences et a emprunté de nouveaux chemins, il doit y avoir un nécessaire ressac. C’est ce que j’appellerai plutôt un retour de bâton. Ce NOTHING HURTS, c’est un déni de tout ce qui a été fait ces dernières années, par exemple par Animal Collective ou MGMT pour revenir à un punk de type californien des plus traditionnels. Un truc très blanc, pas du tout dansant et hyper phallique (le nom du groupe signifie d’ailleurs « amitié masculine »). Vous aimiez ces concerts, où c’était quelque chose de plus que du rock, où chacun dansait. Voilà le retour des soirées à 95% masculines où tout le monde hoche la tête pour signifier que le batteur ou le guitariste joue fort. Ce retour n’a rien de naturel, il faut le juger pour ce qu’il est, c’est-à-dire réactionnaire.

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Hole

Nous ne rêvons pas, il s’agit bien d’un album de Hole ?? Il faut dire que l'on a d’avantage l’habitude d’entendre parler de Courtney Love dans la presse à scandale que dans la presse musicale. Entre droit de garde, frasques, procès, dope et j’en passe, il y avait de quoi alimenter la presse people quotidiennement. Cette fois-ci Courtney Love est bien de retour pour nous parler musique et c’est une très bonne nouvelle. Nous avions quitté Hole en 1998 (C’est plutôt Hole qui nous avait quitté) avec un disque incroyable, CELEBRITY SKIN, où les tubes s’enchainaient l’air de rien avec un facilité déconcertante.

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Jeremy Jay

On avait véritablement découvert Jeremy Jay lors de la sortie de SLOW DANCE, l'an passé, clavier et arrangements minimalistes, introduisant un érudit assez agréable. Petit artisan d’une pop qui ne vend que très peu, Jeremy Jay mérite notre attention. Arrêtons-donc une fois nos montres et apprécions l'ouvrage de cet américano-suisse: en effet, le longiline chanteur semble se moquer des étiquettes et encore moins des critiques. Outre le tube "Gallop", le précédent album semblait être en lévitation, sans date ni destination, totalement homogène. Bonne surprise donc de le retrouver si rapidement avec non pas un SLOW DANCE 2 mais bien une galette en tous points différents. Reste ce côté précieux, avec notamment cette pochette d'album parisienne, mais les guitares se font plus présentes. L'ouverture "As You Look Over The City" confirme les promesses de ce natif de Los Angeles: il voulait SPLASH plus rugueux, plus brut. Riffs de guitares à la Coxon donc sur le premier titre, sans pour autant être rock'n'roll. Comme une impression d'entendre des réminiscences des Smiths. Impression qui se confirmera tout au long de ce LP. Encore triste de la séparation des Organ? Jetez-vous sur SPLASH! Amoureux discret de Morrissey? Idem! Il faut entendre Jay se noyer en échos sur cette ouverture pour ne pas se tromper. "Just Dial The Number" s'inscrit lui dans la lignée du LP précédent, avec un piano hyper étudié à écouter la raie de côté.

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