Tag Archives: Bella Union

The Acorn

Les canadiens Acorn jouent un dad folk à faire sauter les enfants sur ses genoux. Sordide. Rien qu’à la lecture du texte joint par Bella Union, j’ai le vertige. « Lors de l’hiver 09, le groupe s’est isolé dans un chalet au nord du Québec (…). Les chansons prirent forme à toute heure, conçues à partir de brumeuses impros en pleine nuit ou de mélodies matinales tirées des dernières fines traces du sommeil. » Mon Dieu ! D’accord Fleet Foxes a sorti un bon album de folk en 2008. Mais ça veut pas dire qu’il faut commencer à produire tous ces groupes ennuyeux, sorte de hippie tradi américain, en enrobant le tout ça dans un horrible décor bucolique de mecs à barbe en train de gratter de la guitare dans leurs chaussons. Pourtant Bella Union nous a habitué à mieux avec Wavves et surtout la magnifique dream pop de Beach House. Avec The Acorn, on est tout au fond du folk de jeune vieux avec tous ces tics habituels : trémolo, mélodies mièvres et ambiance « je me tape sur les cuisses ». Le groupe a beau essayé de faire croire à une diversité en alternant presque systématiquement chanson lente et chanson plus rapide, on s’ennuie vite à l’écoute de NO GHOST. Mais parmi les algues, il y a une fleur : "Misplaced", seule chanson émouvante de l’album. Simple, s’appuyant sur une guitare discrète, elle provoque une vraie magie. Le cours d’un instant, on avait oublié qu’on n’aimait pas cet album.

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Lone Wolf

Reprenons les mots du label, Bella Union (Fleet Foxes notamment): "Lone Wolf fut un film sans voix, un livre, un morceau, une série TV ainsi qu'un chef sioux. Mais jamais l'alter ego d'un chanteur, jusqu'à ce Paul Marshall choisisse ce nom pour exprimer une musique subtilement sombres, des chansons magnifiquement envoûtante". Voilà qui est dit. Pour le reste... Cet album est un bon mix entre le folk et la mélancolie: trop ?. Lone Wolf possède une belle voix, des textes intéressants, des mélodies accrocheuses et un instrumental percutant ("The Devil and I - Part I" est un instrumental très 19e siècle), mais mis à part "We Could Use Your Blood", "Dead River" and "Russian Winter" qui sont de belles ballades sombres un brin oniriques, le reste est mélancolique à souhait et souvent répétitif. Des introductions longues et un peu décousues (n’est pas The Verve qui veut pour les intros !) plombent l’ensemble. "Soldiers" sort un peu du lot par son beau texte, son rythme mais la question se pose à la fin du morceau : est-ce trop long ou trop court ? Le meilleur morceau est sans doute "The Devil and I - Part II". Cette chanson est entêtante et délicate. Cet album aurait été plus agréable avec une meilleure balance entre la mélancolie et l’émotion qui se répète trop pour être apprécié. Trop de guimauve nuit grandement à l’ensemble. Dommage !

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Midlake: un choc

Midlake, quintette de Denton, Texas, livre un troisième album hors du temps, choquant, merveilleux. En un mot : du Midlake.

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Lawrence Arabia

Sorti chez l'excellent label Bella Union (distr. Irascible), le premier album de Lawrence Arabia est une splendide collection de chansons. S'il se grille au référencement Internet, le Néo-Zélandais suscite des belles échappées cérébrales, comme c'est le cas pour notre journaliste. Extraits choisis pour la minute détente de Lords of Rock. Piano, chœurs aériens, ambiance ouatée, mais, mais...serait il possible que j'ai été victime d'un retour dans le temps, ou suis-je mort ? Bonjour les Beatles, les Beach Boys...ah tiens, une guitare légèrement garage, enfer éther-nisé ? Ca respire l'atmosph...Air. Fermons les yeux, les décennies défilent à reculons, hello John, hello George, vous attendez Paul et Ringo? Pourtant je croyais que Paul etait là depuis longtemps ?! Hum, ca devait être un sosie... Ouhouuujouuuu ahhhhhhhh douce béatitude, doo wap wap, claps your hands... Décidemment c'est cool le paradis, groovy baby ! Mais où sont mes lunettes violettes, la chemise à jabots fleuris. La crise ? Où ca ? Pas vue, en tous cas avec un proto reggae comme 4, elle n'a pas du parvenir jusqu'à mes royales oreilles.

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My Latest Novel

My Latest Novel est issu d’une culture pop-rock. Le nouvel album de ce groupe écossais Death and Entrances, est produit par le label Bella Union, celui-là même des Fleet Foxes. Ce second album passera certainement moins inaperçu que leur premier essai : Wolves sorti en 2006. Dès les premières notes du premier morceau, je me sens devenir conquise : la voix ressemble fortement à celle de Matt Berninger (The National) l’instrumentation rappelle le fameux groupe canadien Arcade Fire. Un mélange étonnant qui marche à merveille sur ce début d’album. « All in All in All Is All » a la lourde tâche d’ouvrir l’album. Tâche qu’il réussit très bien en montrant toute l’étendue de l’instrumentation. Un peu délicat pourtant de mettre le meilleur morceau en premier, car l’auditeur sera rapidement déçu par les morceaux suivants. « Dragonhide », la piste 02, ne présente aucune cohérence : l’impression que deux titres se superposent sans jamais se rejoindre demeure tout le long de la chanson. Le point culminant de ce cafouillage contrapuntique arrive à 2min47. La piste 03 « Lacklustre » est plutôt agréable à l’écoute bien qu’elle manque d’un petit je-ne-sais-quoi (enfin si, je sais : du peps) pour être vraiment bonne. « I Declare A Ceasefire » devrait ravir les fansgentil rock : impossible de ne pas souligner à nouveau l’étonnante ressemblance avec The National. Les deux morceaux centraux « Argument Against The Man » et « Man Against The Argument » fonctionnent comme un dyptique : une vague de voix humaines orne toute la première partie. La deuxième joue le rôle de fin instrumentale peu virtuose et peu intéressante. En somme, ce deuxième album ne montre rien de vraiment nouveau, rien d’original et rien de très pêchu. Beaucoup de riens qui ne servent qu’à exprimer la nostalgie de leur premier album : plus frais et original. Peut-être vaudrait-il mieux attendre un troisième album pour se faire une « bonne » idée ? La réponse de Monsieur B. est sans appel : « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? »

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Ohbijou

Beacons, deuxième album de Ohbijou est sorti en pleine effervescence estivale. On ne l’avait pas ignoré, au contraire : cette petite merveille de pop trône depuis 3 mois en première place de lecture. Mais la précipiation ne fait pas bon ménage avec l’écoute de ce disque. Les 12 perles aériennes de ce groupe canadien s’alignent en toute quiétude, pas besoin de monter le son, l’ensemble reste très délicat, parfois comptines lo-fi, avec une adresse certaine. Les bien nommés Ohbijou viennent de Toronto est livrent avec ces « balises » (sorti chez Bella Union) la suite de leur album inaugural, SWIFT FEET FOR TROUBLING TIMES (2006). Initialement, Ohbjou était un projet solo de la chanteuse Casey Mecija, avant qu’elle ne fasse appelle à sa sœur Jennifer puis, lors de leur déménagement dans la grande ville, qu’elles s’entourent de multi-instrumentalistes (dans le désodre : banjo, trompette, glockenspiel, mandoline, harpe, violon, harmonica, etc).

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