Soulfly

Pour parler de Soulfly, il faut remettre les choses dans leur contexte. C’est bien de ces génies qui ont fait l’histoire du métal que l’on parle. Le Taulier aux dreadlocks mythiques aux commandes du groupe n’est ni plus ni moins que le pilier fondateurs du Trash Métal, Max Cavalera, qui à force de travail et d’expérience a participé à la création de courant majeur tels que le Hardcore et le Groove Métal. Les Cavalera Brothers (Max et Igor) sont les membres originaux de Sepultura, qui a posé les bases du Trash et du Death Metal, bien avant Metallica et Megadeth. Ils sont au métal, avec Death, ce que Led Zeppelin et Deep Purple sont au Hard Rock : les pionniers géniaux d’un mouvement bien plus important en rupture avec les codes et tout ce qui se faisait dans le domaine.

Bref, le métal à bien évolué depuis les années 80. Soulfly, depuis le début des années 2000 tiens le devant de la scène du groove métal à la brésilienne. Les changements de membres dans le groupe sont courants, Max étant le seul musicien présent depuis le début. Cette fois, il est rejoint par Zyon Cavalera, son fils, à la batterie. SAVAGES, est un album sanglant, violent, sauvage, comme son nom l’indique. Les thèmes abordés sont les thèmes récurrents desderniers albums. Les paroles sont toujours éructées dans un phrasé simple et efficace. Et le groupe se retrouve dans ce Groove Métal qui a fait sa renommée.

L’intro et le premier morceau nous projettent directement dans un monde torturé à la Soulfly. Les riffs sont d’une efficacité particulière, les changements sont logiques et pertinents, y’a de quoi secouer la tête encore et encore tout en s’enivrant de cette puissance métal ! "Cannibal Holocaust", deuxième morceaux du CD est une puretuerie à la Soulfly. Dans la lignée de "Vulture Culture" du temps d’OMEN. Puis "Ayatollah Of Rock'n'Rolla" vient me chatouiller les tympans, l’envie d’un Circle Pit se fait sentir, quel rythme dans ce putain refrain ! Pourtant les morceaux défilent, les solos virtuoses savamment entremêlés avec les paroles tranchées ne suffisent pas à emporter totalement mon avis. C’est du bon métal, mais aucun hymne puissant ne ressort de cette expérience. D’expérience il est question d’ailleurs, avec "El Comegente". Un morceau en espagnol (ou en portugais), dont les paroles se font bien lourdes et violentes. Expérience qui vire à l’essai folk flamenco hispanique. Clairement inspiré de grands moments d’ILL NINO, mais peu convaincant et trop long pour du Soulfly. En bref, du bon métal, mais pas le pétage d’oreilles de ma vie sur cet opus. Cela dit, comptez sur moi au prochain Hellfest !

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