Scorpions

imagesMais ! Ils avaient pas pris leur retraite les gars là ? Ben si … Mais apparemment quitter la scène, l’ivresse du spectacle, et la chaleur du public était bien trop dur pour eux. Même après 3 ans d’une interminable tournée d’adieu, qui aura permis aux anciens comme aux nouveaux fans de se remettre dans la tête les plus grands succès du groupe. SCORPIONS reviens ! De l’aveu même de Klaus Meine – voix légendaire du rock -, s’arrêter maintenant était impossible, ils avaient encore des choses à raconter et s’amusent toujours tellement à porter leur rock sur scène. C’est aussi certainement là qu’ils se sont mis à compter … Pour se rendre compte que c’était bientôt leurs 50 ans de carrière. Quelle image laisser aux fans ? Quelle est la finalité d’une carrière qui s’est inscrite dans la légende du rock ? Et plus fort que tout bien sûr, ne sachant jamais quand sera venus le moment du dernier tour de piste. Comment clôturer une bonne fois pour toute les chapitres de cette histoire … Par un dernier pétard mouillé (AC/DC Rock or Bust)  quelques écarts de sons plus métal, moins proche de l’identité du groupe, comme dans leurs dernières productions ? Par un énième album studio/compil avec des re-remix de leurs grands classiques ? Ou un dernier album qui s’inscrit dans la lignée du travail de Scorpions, comme une photo de leur évolution musicale teintée de nostalgie ?

Très clairement, c’est la dernière option qu’ils ont choisis. En vraies grandes stars du rock, ils nous prouvent une nouvelle fois que même 66 piges, ils sont toujours capables de produire du bon rock, des riffs agressifs, et des ballades cultes comme s’il en pleuvait ! Le choix délibéré dans cet album est de sonner « à l’ancienne » en clin d’œil aux grandes heures du groupes qui ont vus sortir ROCK YOU LIKE A HURRICANE et STILL LOVIN’ YOU. Et d’ailleurs comme aux grandes heures du Glam Rock et du Heavy métal à manteau en cuir et clou pointus (Si si je vous vois les gars dans le fond là ! Avec vos patchs Ozzy Osbourne, Judas Priest et Kiss !). Bref les 80’s sont là, la batterie réverbérée bat son plein, les Flying V brillantes de glam branchées sur des Marshall à la disto ciselée sont aux aguets ! Preuve en est, dès le premier morceau où les guitares de Rudolf Schenker et Mattias Jabs se font echo dans une légère distorsion en intro. Avant de partir sur le riff fracassant et le premier refrain : GOING OUT WITH A BANG. Bref, SCORPIONS est bien là !

Ok, SCORPIONS fait du SCORPIONS, dans le registre ou ils excellent le mieux. Ce mélange de ballades rock et de morceau puissants, très correctement orchestré, est une réussite et on apprécie la signature. HANS-MARTIN BUFF ingé son sur cet album, que nous avons d’ailleurs eu l’occasion d’interviewé sur le site, dira de ce CD que c’est une des expériences les plus rock’n roll qu’il a vécus ! A l’image de ROCK MY CAR, HARD ROCKIN THE PLACE et ROCK N ROLL BAND, trois titres à se rendre ivre de riffs puissants et d’hymnes à reprendre en cœur. A noté toutefois quelques morceaux qui ne sont pas tout neuf, puisque ROCK N ROLL BAND a déjà été entendus en live acoustique au MTV Unplugged, et d’autres titres sont des reconstructions à partir de riffs et arrangement perdus datant de BLACKOUT (1982) et de LOVE AT FIRST STING (1984). Bon, ces 2 albums sont considérés comme l’apogée du groupe alors je vous assure que le résultat, même produit en 2015, est vraiment de qualité. Seul faux pas à mon avis sur cet album : ROLLIN’ HOME, avec un groove de batterie qui sied plus à un hit radio pour le prochain Katty Perry qu’a des stars du rock comme eux… Mais bon, il leur a bien fallu faire un peu de commercial de temps en temps pour rester au top.

L’album comporte quelques morceaux clin d’œil à l’expérience du groupe. Prouvant une écriture des paroles qui reste toutefois proche de ce qu’ils sont. C’est le cas pour WE BUILT THIS HOUSE avec une analogie du mur qui se construit au fur et à mesure. Comme si en regardant ce mur devenus si grand ils se rappelaient avec amusement la petite brique du rock qu’ils ont été. Il en est de même pour GIPSY LIFE qui viendra clore l’album. Une power-ballad au format maitrisé depuis longtemps par le groupe, qui devient ici une confession du chanteur sur le fait que cette vie de routes, de concerts, et de liberté lui manque tant. A mon gout, c’est le WIND OF CHANGE de cet album, tant par son arrangement musical, que par sa qualité globale. Un beau final, qui viendra expliquer à lui seul le concept de ce dernier album.
Car pour finir, si il devait n’y avoir qu’un dernier morceau, celui qui viens clôturer toute cette aventure avec une larme de nostalgie et une envie de tout recommencer, ne serais-ce pas celui-là ?

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