Rock en Seine, samedi

C'est avec La Femme que je commence la journée. Il y a un monde fou, bien plus conséquent que vendredi. Les fans sont au rendez-vous, à peine arrivée, la foule est déjà en ébullition. Le groupe est accueilli avec acclamation. « On est la Femme !! ». Certains restent sceptiques devant la prestation. Ce qui ne déroge pas à l'habitude. Certes La Femme questionne, mais qui sont-ils ? Comment osent-ils s'affirmer à ce point avec si peu de matière ? Difficile de se positionner alors. Ce que l'on voit pourtant, c'est des centaines de gens gigoter innocemment.

Black Rebel Motorcycle Club s'amorce de l'autre coté, la scène de la cascade se vide petit à petit. Ceci étant très nettement du rock à l'état pur, on ne se pose alors aucune question quant à leur efficacité. En effet, ça pogote devant malgré la difficulté à faire monter la sauce au fond. Les érudits sont présents. Globalement le son est merdique, ce qui diminue l'enthousiasme général. Trop d'aigus, pas assez d'équilibre, et les boulkies ne font que vous donner un rendu plus que mauvais.
Le concert de PATRICE fait basculer Rock en Seine dans un état d'euphorie. A mon grand regret je n'ai pas pu y assister, mais le son de l'agitation résonnait au delà des stands et des tentes. Je tente tout de même la course pour 5 minutes de live à la fin. Echec, la foule s'est déjà déplacée.

Nine Inch Nails retenti, il est 20h45 et l'herbe est encore sèche. Un spectacle grandiose, le groupe n'a pas vieilli d'un poil. La progression est toujours aussi exaltante et l'énergie irremplaçable.  Le public se laisse alors envahir par l'atmosphère hypnotisante qui jailli de la scène. La nuit est installée, de l'autre côté, c'est Jackson and his Computer Band qui ne sera que les prémisses de l’apothéose. L'artiste français qui vient de sortir son deuxième album balance du gros son sur la scène de l'industrie. Premier artiste électro de la journée. Il nous en met pleins la vue, cubes lumineux sur la table, un énorme cercle en métal décore la scène. Il ne cesse de brandir un poing argenté, celui-ci semblant former une multitude de son. La vivacité avec laquelle il emmène le public dans son univers est épatante. Le set se veux décoller petit à petit. On se sent même gesticuler sur de la lourde techno limite hard, le public est en feu.

Ça tombe bien parce que derrière s'enchaîne Vitalic. La foule s'impatiente. Dès la première note, la fourmilière s'embarque dans une danse incessante. Le son est parfait, Vitalic réconcilie tout le monde. Ce qui permet de nous réchauffer car la pluie n'est plus très loin et l'air s'est rafraîchi. Le concert est progressif, la tension monte, monte, monte. Tout le monde danse. Même sur les cotés, des petits groupes se sont formés, leurs membres semblent être synchronisés sur le beat Vitalic. Plus aucune inhibitions n'est de mise.

Autant dire que Phoenix recevait un public déjà bouillonnant. L'arrivée des stars est prodigieuse, l'écran derrière la scène est gigantesque. Le rouge éclatant laisse apparaître les silhouettes sombres des musiciens. L'ambiance s'impose directement. Il y a beaucoup de fans qui sont là et qui chante, et qui danse. Le programme est crucial, un quart d'heure plus tard, commence Fritz Kalkbrenner sur la scène de l'industrie. J'entrevoie quelques notes de son set qui semble très propre, ce n'est pourtant pas la folie. Au fond se prépare le concert de Fauve, tant attendu du mircocosme formé autour du groupe depuis quelques mois. L'accueil est très chaleureux. Comme à leur habitude, la sincérité est au dessus de tout. Les morceaux ne produisent pas d'effets différents de l'EP si ce n'est que la réception est tout autre. La communion est d'autant plus grande. Et le public est happé par ces paroles qui leur parle. Merci Fauve de nous transporter. La pluie s'est désormais imposée, il faut rentrer. Rendez-vous demain !

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