Pamplemousse

UN MONDE SANS TETE porte bien son nom, dans le sens où les onze pistes de l’œuvre retracent à elles toutes seules un univers entier : et à sa tête, non pas une, mais cinq têtes remplies d’histoires. De la joie à la peine, on  découvre les différentes vies d’attachants personnages hauts en couleur pour attendre patiemment la fin du CD, pour aller boire une bière. Le point fort de cet album, c’est son côté accessible. On croirait presque que Pamplemousse s’invite dans notre salon pour nous raconter leurs histoires. On retrouve un vieille connaissance sur deux featuring avec comme guest Thierry Romanens. Une collaboration qui dépasse le stade de l'album, vous avez peut-être pu le voir hier soir aux Prisons de Moudon.

Pamplemousse a réussi à créer une bande son singulière à leurs récits : avec une contrebasse, un accordéon, une guitare, un saxophone, ils adaptent l’harmonie à l’atmosphère qui correspond le mieux aux paroles. Je l’ai surtout remarqué sur  "Lézard de Rue", où les rythmes de tango se marient à merveille avec les airs patibulaires que l’on prête au protagoniste flemmard dont on nous conte le quotidien. Les cinq musiciens se partagent les solos à chaque chanson, ce qui élargi encore plus la diversité de leur album. Une ambiance différente, une voix différente, mais un énorme point commun entre ces onze petits bijoux : les textes. Difficile de ne pas mentionner les paroles acidulées de Pamplemousse : des vers poétiques et fluides, qui s’attardent avec simplicité sur la folie des pensionnaires de la "Rue de la Solitude" par exemple. Des sujets quotidiens comme la vie sans tabou de leur "Télé Réalité" jusqu’aux tribulations d’une poupée d’amour, Pamplemousse a un avis sur tout, et nous l’expose en chanson.

En bref, UN MONDE SANS TETE est un album écoutable à l’infini, pour découvrir et redécouvrir cet univers que l’on traverse au fil du CD. Un album vitaminé qui inspire la bonne humeur : au petit déjeuner, je vous conseille un grand verre de Pamplemousse.

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