Natas Loves You

Lords of rock : Cela fait combien de temps que vous êtes ensemble ?

PH : On se connait depuis très longtemps.

Virgil : En fait, ça dépend des membres. La plus vieille histoire d’amitié dans le groupe, c’est Joonas et moi, on avait 13-14 ans. Je connais PH depuis que j’ai 15 ans.

PH : Alain, je le connais depuis que j’ai 16 ans. Et Joachim, on l’a rencontré à Paris vers 18-19 ans.

Virgil : Donc ouai ça fait un bout de temps. Potes de lycées, de bac à sable. Et ça fait 4-5 ans que l’on joue ensemble, dans cette formation en tout cas.

En regardant sur internet, j’ai vu que vous étiez du Luxembourg…

PH : Alors pas tous ! Déjà Joachim, il est parisien. Il n’a rien à voir avec le Luxembourg. Nous, on s’est rencontré là-bas parce que nos parents y travaillent. Le seul qui, finalement, est luxembourgeois de moitié, c’est Alain. Virgil est américain-français, Joonas est finlandais, Joachim est français et Alain est luxembourgeois-espagnol.

Virgil : On a commencé le groupe au Luxembourg, on s’est rencontré là-bas, mais on est vite devenu parisiens. Je crois qu’en 2008 c’était la formation du groupe et en 2009 on était tous à Paris. Donc en fait, on a passé beaucoup plus de temps en tant que groupe à Paris qu’au Luxembourg.

J’ai vu que vous aviez fait le festival FNAC Live l’été 2013 et le nouveau casino

Tous : Ouai 3-4 concerts au nouveau casino.

Et quelle est l’ambiance des concerts ?

PH : Le public est très réceptif, c’est génial ! Il y a de plus en plus de gens, c’est la fête ! Même si on se dit « bah là ce n’était pas top », on vient nous dire après le concert « Les gars c’était génial, tout le monde dansait »

Alain : En salle, on ne voit que le premier rang, et cela n’indique pas forcément l’ambiance de toute une salle. Alors qu’en Open Air, on voit tout et c’est plus sympa. C’est assez impressionnant de jouer et savoir que la salle est pleine (environ 400 personnes au nouveau casino). Et demain, nous allons jouer à Toulouse. Déjà plus de 1000 places vendues.

En écoutant « Go or Linger » et le concert du FNAC Live sur youtube, je vous trouve une note de funk. Quelles sont vos inspirations/influences?

Virgil/PH : Ouai Funk, Soul, Groove

PH : Pas mal de personnes nous inspirent comme Marvin Gaye ou Geddy Lee, et tout ce qui est musique éthiopienne, afro-beat.

Virgil : Reggae aussi pas mal. On écoute vraiment des trucs différents, chacun notre spécialité. On se nourrit de tout.

PH : A un moment, quelqu’un écoute de la musique dans l’appartement et tu dis « mec, c’est quoi ça ? Je ne connaissais pas ».

Virgil : Dans la coloc, il y a constamment deux sources de musique différentes. C’est le bordel mais c’est plus cool par rapport aux échanges. Ton oreille est attirée et l’inspiration vient.

En effet, avec un groupe aussi éclectique que le vôtre, il doit être assez facile de mélanger les genres. Comment se passe la composition d’une chanson ?

Virgil : On écrit à 3. Ça nous a pris du temps à trouver la bonne formule, le bon équilibre.

PH : Aussi, on se voit chaque jour. On vit ensemble, Joonas, Virgil et moi. Et donc, ça facilite aussi le processus créatif parce qu’on est vraiment sur la même page, on voit les mêmes choses, on vit les même choses. Il n’y a pas un jour où on ne se voit pas. Il y a un dialogue, une communication constante. Ecrire à 6 mains, c’est un truc qui est facile parce que l’on a le même sens de l’esthétisme. Au lieu que ce soit une contrainte, c’est une chose qui nous est naturelle maintenant.

Virgil : D’ailleurs, les contraintes, c’est ça qui pousse à imaginer de nouvelles solutions.

Qu’entends-tu par contraintes ? Parce qu’apparemment, la coloc facilite quand même pas mal l’échange.

Alain : Ce n’est pas toujours facile…

Virgil : Ecrire à 3 au début était assez difficile. On a mis du temps à trouver la formule. Des jours entiers, des semaines entières sur une chanson.

PH : Mot après mot

Virgil : Parce qu’à chaque mot, il y en a qui étaient d’accord et d’autres qui trouve ça « trop comme ci ou trop comme ça ». Un moment, on se dit « cette chanson est géniale » puis quand on la réécoute plus tard, on se dit qu’il faut changer telle ou telle partie/phrase/mot.

 

Chanter en anglais est un choix pour s’exporter plus facilement ?

PH : En fait, on parle anglais entre nous.

Alain : La musique qui nous influence est en anglais, c’est naturel.

Virgil : Joonas parle un peu français maintenant, mais avant pas du tout. Avant, on avait un guitariste bosniaque-neerlandais qui jouait avec nous. Il ne parlait pas français du tout. Alain a étudié en Angleterre pendant 4 ans. Et moi, je suis américain et bilingue.

Alain : Par contre une chanson en français, ce serait assez cool

PH : Grave, je serais assez chaud un jour pour ça

Alain : Mais ce serait un one off.

En tant que petit groupe, comment on sort du lot ?

PH : Tu galères.

Virgil : De l’extérieur on est encore considéré comme un petit groupe. Mais pour nous, on a atteint un niveau de confort qu’on trouve assez dingue. On a vraiment pu galérer, pas avoir assez d’argent pour se payer des répétitions. Et là, rien que de pouvoir partir faire des concerts sans dépenser ou perdre de l’argent, et même en gagner, on est très content. C’est un travail agréable et très difficile.

PH : Oui, c’est 24h/24h et 7 jours sur 7. Si ta meuf veut partir faire un truc, tu ne peux pas la suivre parce que tu as concert. Donc beaucoup de sacrifices sur la vie privée.

Joachim : Comme le dit l’expression « il vaut mieux regarder le verre à moitié plein que celui à moitié vide ».

J’ai hâte de voir votre dernier clip « Skip Stones ». D’ailleurs, vous avez vu quelques images ?

Ouais quelques unes, mais on est rentré avant-hier, donc c’est tout frais.

On est resté une semaine dans le nord de l’Inde, dans le Rajasthan, tous les jours sur le clip. On n’a pas eu trop le temps de beaucoup visiter.

Merci encore les Natas pour votre accueil chaleureux et à bientôt pour d’autres actualités.

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