Mountain Men

Des reprises de Brassens, on en a vu défiler. Sous forme de compilation avec les artistes français (Les Oiseaux de Passage,  Putain de toi un hommage à Brassens), en mode world music (Brassens, Echos du monde, Echos d’Aujourd’hui), en version punk (Brassen’s not Dead) en anglais avec Pierre de Gaillande (Bad Reputation), sous forme plus classique (Fernad Clerc),  avec parfois des trucs bizarres (Vitor Hublot) ainsi que les chanteurs célèbres se faisant plaisir (Renaud, Le Forestier). Plus tout le reste.

Aujourd’hui, c’est le duo Mountain Men qui nous intéresse. Un duo franco-australien plutôt connu dans le milieu du blues. Après deux albums studio et un  live, le groupe s’offre cette parenthèse avant de retourner sur le droit chemin qui est le sien.  Cet album de reprise est proposé sous forme de live, enregistré dans les studios de la Radio Sing Sing à Saint-Coulomb près de Saint-Malo.

Dans un album de reprise, que ce soit pour Brassens ou un autre, le choix des morceaux en dit long sur les musiciens. Alors certes, il en faut pour tous les gouts et c’est normal de retrouver quelques classiques (L’Auvergnat, Le Petit Cheval, Les Copains d’abord, Le Gorille) qui feront plaisir au public. Tout fan de Brassens attend alors de redécouvrir une chanson un peu moins connue. Parmi ce que propose le duo, on est agréablement surpris d’entendre "Le Mouton de Panurge",  "Stances à un Cambrioleur" ou "Celui qui a mal tourné". On aurait presque pu espérer trouver d’avantage de « surprises ». Mais bon, faut dire qu’on comprend les deux amis, car ne pas jouer "Quatre-vingt-quinze pour cent", "Les Passantes", "Les Philistins" ou "Supplique pour Etre Enterré à la plage de Sète" aurait été dommage. 

La façon de jouer du duo est assez conventionnelle et fidèle à tonton Georges. Ils ne dénaturent pas les morceaux, mais se permettent toutefois quelques arrangements à leur sauce qui passent assez bien. L’harmonica qui apparaît de temps à autre apporte un peu de fraicheur et pour un groupe de blues, on se dit que c’est presque normal d’entendre ce genre d’instrument. A l’écoute de ce double live, on devine le plaisir qu’ont pris les deux copains à se plonger dans le répertoire de Brassens. Le public présent a lui aussi dû passer un agréable moment.

Un homme moderne pour son époque comme Brassens aurait dans doute apprécié qu’autant de monde s’attaque à son répertoire sous toutes les formes. Alors faites-vous plaisir et redécouvrez encore ces merveilles de chansons.

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One comment

  1. Brassens en rai, ça aurait de la gueule! 

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