Interview de Mama Rosin dans leur loge derrière la scène du Détour. En présence de Robin l’ébouriffé et Vanina la batteuse. Ce groupe Genevois au futur très prometteur nous fait quelques révélations.

Mama Rosin

Interview de Mama Rosin dans leur loge derrière la scène du Détour. En présence de Robin l’ébouriffé et Vanina la batteuse. Ce groupe Genevois au futur très prometteur nous fait quelques révélations.

Lords of Rock: Vous souvenez vous de votre première rencontre?

Robin : Elle s’est faite en plusieurs fois, il y a d’abord eu l’étape de ma rencontre avec Cyril qui s’est faite à une époque où la ont ne peut plus s’en rappeler, c’est trop vieux. Vanina, c’est encore plus vieux parce que elle était prof de batterie dans l’école où j’ai pris des cours au tout début, mais pour quelque chose de plus récent, la première fois que je l’ai rencontrée c’est quand on à joué dans un groupe de reprise de rock, et j’étais venu faire la guitare pour un gig dans une prison. C’était vachement intéressant. On s’est retrouvé ensemble là, la première fois, puis moi je jouais tout le temps avec Cyril, On s’est dit; on demande à Vanina, ça va être bestial. Et notre première rencontre les trois s’est faite dans le local de Vanina, on a fait deux répètes et on a enregistré le disque.

 

Sur quelle scène rêveriez-vous de jouer ?

Robin : Il y a plein d’endroits mythiques qu’on adore mais je pense qu’un moment bestial ce serait de jouer au Blue Moon, à Lafayette qui est un des clubs les plus représentatif de ce qui se fait aujourd’hui dans la musique de Louisiane et en fait c’est eux qui nous ont un peu instruit dans tout ça et on fait quelque chose qui est assez différent d’eux. Donc on adorait un jour pouvoir aller leur montrer que avec ce qu’ils nous ont appris ont à fait notre propre chemin.

 

Quelle chanson tourne en boucle sur votre iPod ?

Robin : Alors en fait on n’a pas d’ iPod, on refuse mais dans notre lecteur vinyles, actuellement il y a 2-3 trucs qui nous parlent beaucoup, ces temps moi, c’était un vinyle de Mighty Sparrow, qui est du vieux Calypso des années 50-60 extrêmement doux estival et c’est une peu une de nos sources d’inspiration et évidemment qu’en vinyle le son est bien meilleur.

Vanina : moi c’est  “The Way You Make Me Feel” de Michael Jackson

 

Avez-vous mieux vécu la mort d’Alain Bashung ou celle de Michael Jackson ?

 Vanina : On ne vit bien aucune mort !

Robin : La mort de Michael Jackson m’a quand même moins touchée que celle de Bashung ça c’est sûr.

Vanina : On va dire que pour moi c’est le contraire. Mais les deux ne devaient pas mourir si vite.

 

“On demande à Vanina, ça va être bestial”

 

Êtes-vous déjà venu au Paléo en tant que spectateur ou staff ?

Oui souvent en tant que spectateur mais pas en tant que staff.

 

Quel était votre meilleur moment sur scène ?

Robin : On en a eu beaucoup, on a fait plus de 250 concerts en Europe et beaucoup en Suisse-allemande aussi. Il y a eu un moment incroyable, c’était dans les studios de la BBC à Londres, ou on a fait un concert, un enregistrement pour une émission à la BBC. Je pense que de jouer devant des photos des Beatles au même endroit que nous à l’époque, et Led Zepplin, c’était excellent ! Et de PJ Harvey et d’autres choses qu’on adore ! Je pense que c’était un de nos grands moments. Et récemment, on a vécu un moment très cool à Cluse sur une scène aussi grande que celle  du Paléo. Et on était entre deux groupes de jeunes, enfin de jeunes, de gens de 20 ans, c’était excellent, c’était magnifique parce qu’on arrivait et on se sentait presque les vieux avant et après ça et c’était un peu une contre expérience qui nous a permis de trop nous marrer sur scène. C’était complètement la méga scène avec des caméras partout et des grand écrans. C’était assez étonnant.

 

 

“Jouer dans les studios de la BBC devant des photos des Beatles  et Led Zepplin au même endroit que nous à l’époque reste un de nos grands moments”

 

Que deviendrez-vous quand vous ne pourrez plus jouer de musique ?

Vanina : Bibliothécaire pour ma part.

Robin : Je crois qu’on est entrain de se rendre compte, on se dit depuis des mois que ça ne va jamais arriver en fait. On a suffisamment de projets et tête et de possibilités à l’heure actuelle qu’on a déjà pas le temps de faire tout ce qu’on a envie de faire et je crois qu’on ne s’arrêtera pas. Quand on aura enfin un peut de temps pour nous et qu’on jouera un peu moins, on recommencera à jouer pour nous et retrouver des nouveaux trucs. On a mille projets de jouer avec mille personnes, avec qui on a envie de jouer et avec qui on n’a pas le temps de jouer parce que Mama Rosin nous prend tous notre temps à l’heure actuelle. Mais on joue aussi beaucoup que les deux (Cyrile et Robin), on est en duo ensemble, on a de très bons potes, celui qui a enregistré notre premier disque qui joue dans les Dead Brothers. Je crois qu’on n’arrêtera pas, en tous cas avec Cyril, Et on se rend compte que ça fait que commencer avec Mama Rosin, c’est ce que nous disent un peu les gens autours de nous. On a fait deux ans un peu par nous même à jouer dans les clubs autour de l’Europe et là on va partir en Amérique du Sud aussi pendant un mois, et on se rend compte que c’est plutôt entrain de démarrer. Donc ça nous laisse je pense encore 3-4 ans avec Mama Rosin, et soit ça continue soit on passera à autre chose, on a d’autres petits projets personnels pas forcément ensemble.

 

Je vois que vous avez des tatouages, que représentent t-ils ?

Vanina : J’ai un petit bison sur l’avant bras, que j’ai fait quand je suis allée aux Etats-Unis. J’ai le verbe « Learn » en anglais qui veut dire apprendre, ce n’est pas le fait d’ouvrir les livres mais c’est plutôt pour la vie quoi, et un petit oiseau que j’ai fait à Amsterdam.

Robin : On a tous des tatoos qui parlent de moments de notre vie, moi j’ai un canard, parce que j’ai bossé pendant sept ans comme conducteur de bateau sur le lac Léman. J’ai un trèfle que j’ai fait en Irlande du nord. Où il y a eu les Undertones qui ont enregistré leur premier disque, c’était une ville vachement importante pour les histoires politiques. Et un pélican qui est l’emblème de la Louisiane quand on y était et j’ai fait un canard sur la hanche que j’ai fait en Bretagne chez un de nos meilleurs potes. C’était le premier jour de triangle de Mama Rosin et avec qui on joue ne plus mais qui va revenir pour la sortie de notre troisième disques en septembre, il va revenir pour qu’on se retrouve comme le line up d’origine. Et on va faire quatre concerts, Genève, Bern, Lucerne et Munich pour la sortie du troisième disque.

 

Quand avez-vous compris que votre destinée était d’être un artiste ?

Robin : Je me rappelle toujours Cyril, qui n’était pas du tout musicien avant qu’on se mette à faire ça, et on a fait un concert absolument génial, et il m a dit : « Putain mais en fait, se marrer, transmettre de la musique, déconner sur scène et voir les gens déconner avec nous, c’est ma vie quoi » et je crois qu’on a compris avec Mama Rosin. On a eu beaucoup beaucoup de bol dans plein de domaines parce qu’on a fait plein de trucs, on a joué plus que la plupart des groupes de notre région, parce qu’on a réussi à s’ouvrir des portes. Et c’est en faisant tout ça qu’on s’est rendu compte qu’on allait pouvoir en vivre et qu’on allait pouvoir se faire du bien avec ça.

 

Parce que vous arrivez à vivre de votre musique?

Robin: Ça commence, on commence à en vivre mais c’est énormément de boulot à côté des concerts. Avec Cyril on n’a pas énormément de boulot mais Vanina  fait elle des trucs à côté. On à décidé pour l’instant de garder les jobs qui nous plaisent, pour ne pas être obligé de devoir vivre de ça, mais évidemment que c’est entrain de se présenter et qu’on s’en rend bien compte qu’avec les festivals de l’été et de la vente des disques, on peut vraiment commencer à vivre de ça. Et en 2010, si on continue le chemin logique, on pourra vivre de ça en tous cas à 3-4 personnes, et bien vivre. Mais il faut encore un petit passage, il faut ce troisième disque, il faut plus de reconnaissance au point de vue des trucs chiants ! On s’est tapé cet après-midi un showcase, ce n’est pas plaisant de faire ça, mais c’est ce genre de choses la qu’il faut faire.

 

Pour terminer quel est votre groupe préféré ?

Vanina : moi personnellement c’est vraiment par moment, c’est un amour pour quelque chose. Le plus grand ça a été Jimmy Page et Robert Plant de Led Zepplin.

Robin : Pour moi c’est les Velvet Underground. D’où aussi la fourre de notre dernier disque avec un piment qui rappelle la banane.

 

“Se marrer, transmettre notre musique, déconner sur scène et voir les gens déconner avec nous, c’est ma vie”

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