Mama Rosin

Les baroudeurs de salles de concerts et festivals en Suisse connaissent tous le trio genevois Mama Rosin. On les croise souvent par ici, par là, en première partie d’untel. Et il faut dire que leurs performances live ne laissent pas indifférent. Ils ont un style unique influencé par la musique cajun, ils ont des instruments bizarres (comme le frottoir) et ils mettent la patate en live. Et je ne parle même pas de la coupe de cheveux de Robin Girod !! Bref, ils ont tous les ingrédients nécessaires pour qu’on se rappelle d’eux lorsqu’on les croise un peu par hasard. Et à force de sortir de bons albums et d’assurer en live, on ne va plus les croiser par hasard les Mama Rosin… car croyez-moi, c’est un groupe incontournable de la scène helvétique dont on parle souvent hors de nos frontières. Et si Monsieur Jon Spencer s’est dit qu’il allait produire leur dernier album, ce n’est pas juste pour la coupe de cheveux de Robin Girod (encore une et j’arrête).

 

 

BYE BYE BAYOU est un très bon disque, ne tournons pas autour du pot. Peut-être même un des plus accessibles de la discographie du groupe. La patte de Spencer ? Possible, mais le travail de fond vient du groupe qui depuis quelques années travaille sans relâche et joue dans les quatre coins du monde pour distiller son rock et son énergie. Et lorsqu’on est passionné comme le sont les Mama Rosin, un jour où l’autre ça paie. Sur ce dernier album, on retrouve naturellement les influences et les instruments de la Louisiane, mais le côté rock ou blues ressort d’avantage sur certains titres (Marilou, Paraît qu’y’a pas le temps, Seco E Molhado), ce qui est fort intéressant et permettra sans doute au groupe de toucher un plus large public.
Si le groupe utilise le français comme langue de base de ses textes (en forçant parfois un accent), l’anglais s’y glisse fréquemment pour un mélange assez agréable et compréhensif. Les fans du début n’ont pas à avoir peur, la patte blues-trash avec le son rocailleux est bien présente sur BYE BYE BAYOU. Les Mama Rosin sont fidèles à leurs racines Voodoo et aux ambiances qui vont avec.

Tout au long des 13 titres on se plait à rêvasser de chaudes soirées d’été, bercé par l’accordéon et le violon. Et il en faudra de la chaleur le 6 décembre à la Chaux-de-Fonds pour accueillir les genevois qui ouvriront pour Jon Spencer Blues Explosion. Un concert qui s’annonce chaud bouillant au Bikini Test, à vous défriser Robin Girod (celle-là est peut-être de trop).

 

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2 comments

  1. Un disque qui a des burnes un peu comme la dame de carreaux à l’époque…

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