Les Inouïs du Printemps de Bourges

Cette semaine, on a choisi de se concentrer sur cette région si exotique qu’est la Haute-Normandie. On s’arrête sur Aloha Orchestra (pop électro rafraichissante), et NUIT.

Aloha Orchestra

LOR : Il s’est passé peu de temps entre votre formation et votre sélection aux Inouïs ?

Jean-Baptiste : Le groupe a un an et demi. En 2013 j’ai voulu démarrer le projet, mais je ne voulais pas d’un truc solo, ca ne m’intéressait pas. Une fois qu’on s’est retrouvés à cinq, on a tout de suite travaillé pour les auditions des Inouïs 2014. On n’a pas été sélectionnés, et il n’y avait donc pas de représentant de notre région aux Inouïs l’année dernière. Mais cette année on a retenté notre chance et cela a marché !

LOR : J’ai cru comprendre que vous aimez bien le synthé ?

J-B : On a trois sur scène. Ah non, en fait quatre, notre bassiste s’y est mis aussi. Tout le monde a un clavier sauf le batteur. Notre bassiste est aussi l’homme-machine, il a des MPCs. On est pas mal influencés parLCD Soundsystem, on met beaucoup de synthé, de chœurs…

LOR : D’ailleurs la scène, parlons-en !

J-B :En ce moment on fait les premières parties de Julien Doré en France. Tout se passe bien, mais on garde en particulier un super souvenir de notre date en Allemagne ! A Magdebourg, plus précisément. Ca ne te dit rien ? C’est normal ! (rires) Le public est vraiment extra la bas. On veut vraiment sortir de notre région et tenter de s’exporter, on saisit toutes les occasions !

LOR : Et l’EP c’est pour quand ?

J-B :Il est sorti le 6 avril (« Come on ») ! Il est tout frais. On y retrouve les titres « The Call », « Come On » et « S.am ». Ce sont les premiers morceaux qu’on a composés, on voulait vraiment les mettre en avant. On sortira un autre EP vers septembre, sûrement avec « Top of the Trees », et « Close Your Eyes ». Mais rien n’est encore enregistré.

LOR : Un autre groupe venant du Havre est sélectionné : NUIT. Vous les connaissez ?

J-B : Avec NUIT on partage la région, le batteur Gaëtan, on partage tout ! (rires) Ca ne pose pas trop de souci pour l’instant. On ne joue pas le même jour au Printemps de Bourges, donc tout devrait bien se passer, sans stress. On verra par la suite.

Forts de cette découverte, on est allé rencontrer NUIT après leur concert parisien. Et nos talents d’enquêteurs ont payé.

LOR : Vous n’êtes que trois, il manque quelqu’un !

Julien : Le batteur (Gaëtan) vient de filer à Rouen pour jouer avecAloha Orchestra.

LOR : Donc Jean-Baptiste ne m’avait pas menti ce matin… Et ca ne vous disait pas de trouver un autre batteur ?

Julien : À la base du projet, nous étions deux avec William, le chanteur. J’ai demandé à Gaëtan de l’aide car il est ingénieur son. Du coup il arrangeait nos morceaux, et les produisait. Au fil du temps, il a vraiment trouvé sa place au sein du projet, et il a composé avec nous. Aujourd’hui, c’est encore gérable. Nous sommes maintenant quatre, avec Sébastien. On veut vraiment que Gaëtan soit là pendant qu’on compose, il n’est pas seulement là pour jouer.Aloha Orchestra etNUIT ont des styles assez différents, et c’est vrai que Gaëtan doit gérer le fait de passer d’un groupe à l’autre, pour les concerts, mais aussi pour le style de composition.

LOR : D’ailleurs, JB m’a dit que vous partagez tout, entre les deux groupes ?

Julien : Oui enfin, sauf les copines !

LOR : Il m’a pourtant affirmé le contraire…

Julien : Ah… On n’est pas au courant ! (rires)

LOR : Ce soir, c’est seulement votre troisième concert ?!

Julien : En septembre 2013 on n’avait rien. On a sorti notre EP « Enjoy The Night » en mars 2014, et notre premier concert, c’était il y a 4 mois.

William : C’est assez fou ce qui nous arrive. Notre audition pour les Inouïs, c’était seulement notre deuxième live ! Et notre passage au Printemps de Bourges dans trois semaines, ce sera notre quatrième date.

LOR : Vous êtes contents de votre prestation au festival Chorus, ce soir ?

Julien : Je suis encore sous adrénaline, la pression ne retombe pas… Ce genre de set où on est trois à jouer en deux heures est calculé au millimètre près, donc c’est assez stressant. Et en même temps excitant !

William : On sait qu’on est au quart de nos capacités, on peut encore vraiment s’améliorer.

Seb : En fait on ne savait pas comment le son allait sortir sous ce chapiteau. C’est plutôt imprévisible. On essaie d’avoir un maximum d’avis, de retour.

William : Lorsqu’on fait de l’électro, il faut prendre en compte le type de salle. Tu vois, quand tu fais du rock, il faut sans cesse répéter. Nous, comme on tire plus vers l’électro, il faut qu’on varie nos résidences, parce qu’avec certains réglages, on peut adapter nos machines au type de salle.

Julien : On a donc prévu de plutôt répéter nos concerts en ce moment, revoir un peu le déroulement… Et en même temps de composer notre prochain EP. On va alterner, quand on en aura marre de bosser le live, on se mettra dans une optique de création pour s’évader, changer d’air.

LOR : D’ailleurs, j’ai trouvé cela vraiment cool que le premier EP raconte une histoire !

William : Hum, pas du tout… C’est intéressant que tu arrives à l’interpréter comme ca !

Julien : Mais tu n’es pas la première à nous le dire ! C’était vraiment involontaire de notre part.

LOR : Mais pourtant « Enjoy The Night », « I Feel Love », « Not Here To Fight », « No Pain No Game », c’est un peu les étapes d’un histoire d’amour non ? En plus, à chaque début de clip vous avez marqué « chapitre 1, 2… ». Ca me paraît logique, une histoire qui finit mal, et « No Pain No Game » finalement pour affirmer qu’il n’y a pas d’histoire sans souffrance.

Julien : Non je crois que ce morceau, c’est plus l’histoire d’un mec qui, à force d’encaisser les coups, ne ressent plus la douleur.

Seb : Mais bon, il faut demander à William, on n’est pas dans sa tête !

William : En fait quand je compose, tout découle d’une image qui me vient en tête. Et pour « No Pain No Game », j’ai vu un visage qui se faisait frapper sans flancher. Plus généralement je reste assez abstrait dans mes paroles afin que tout le monde puisse s’y identifier, et l’interpréter à sa manière. Je ne veux « viser » personne dans mes textes. Je chante en anglais parce j’ai vécu en Angleterre, ma culture musicale est anglo-saxonne, mais je ne suis pas fermé à l’idée d’écrire en français.

(William me tend un EP, sympa !)

LOR : Ah merci ! Dites, c’est qui Guillaume ?

Julien : Un membre avec qui on a composé le premier EP. Depuis il a quitté le groupe et Seb nous a rejoint.

LOR : Ah donc, ce prochain EP, cela va être tes débuts en tant que compositeur, Seb ?

Seb : Avec NUIT, oui. Mais à côté de cela, j’ai déjà composé. Tous les membres de NUIT avaient d’autres projets avant que l’on se retrouve.

LOR : Dernière question : le concert que vous ne raterez pas au Printemps de Bourges ?

Julien : Balthazar !

Seb : Leur nouvel album est sorti il y a quelques jours, on l’a écouté ce matin, on aime vraiment beaucoup.

Aloha Orchestra sera en concert le 28 avril dès 12H30 à la salle le 22.

NUIT sera en concert le 25 avril dès 16H30 à la salle le 22.

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