Les Fatals Picards

Les Fatals Picards, c’est un vrai groupe de rock, réputés grâce à des prestations scéniques exceptionnelles depuis plus d'une décennie. Un groupe formé de quatre personnalités réunies autour d'une même double passion : la musique sous toutes ses formes et surtout l'humour. Dans la lignée de Marcel et Orchestre, les Fatals Picards sont les dignes successeurs de la chanson française humoristique. L'humour permet de parler de choses aussi sérieuses que l'homophobie, le chômage, l'immigration, les femmes battues. Et un peu moins sérieux, comme les exploits de Bernard Lavilliers, ou la meilleure manière de faire l'amour à la française.   

Jamais à court de fantaisies, ce dernier opus prouve encore que les Fatals Picards sont très actifs, je dirais même insatiables. Leur inspiration est un puit sans fond. L’avantage de leur réputation est de pouvoir traiter n'importe quel sujet, comme le club libertin ou les licornes. Sur cet album, ils tentent de répondre à des questions existentielles. Par exemple, pourquoi, quel que soit le lieu ou le moment, y a-t-il toujours un con avec un drapeau breton ? Pourquoi, c’est un autre exemple, alors qu’ils ne sont pas encore morts, vouloir rendre hommage à des artistes qui n’ont rien demandé ? Et puis, comment fait-on dans la vie quand on est le fils de Vladimir Poutine ? Est-ce que l’on peut se transformer en terroriste et kidnapper le PDG d'une entreprise de fabrication de cordons bleus pour exiger le magnet du Jura ? Tout le monde mérite-t-il que l’on utilise un défibrillateur pour le sauver ? Peut-on survivre à une fête de l'école lorsqu'on est un papa asocial ?  

Quand ce n'est pas pour répondre à ces questions, c'est pour soulever des sujets sensibles. Notamment la condition de travail des népalais sur les chantiers des stades pour la coupe du monde de football au Quatar.  

Côté musique, l'album est évidemment composé de titres énergiques destinés à ne pas faire mentir la réputation scénique de la formation. Mais aussi d'autres rythmes plus populaires. Il y en a pour tous les goûts. Un clin d'œil à Daniel Balavoine avec une parodie du célèbre titre "Le Chanteur", des sonorités celtes, des sonorités hawaïennes avec un ukulélé, de l'électro 70's mélangé au rock et même du punk pour la finir l'album en apothéose. Depuis son album solo, je sens Jean-Marc plus impliqué sur cet album au niveau des chants et chœurs. 

Comme dans les derniers albums, ils reprennent une chanson culte des années 80. On a eu le droit à "Partenaire Particulier" et "Sans Contrefaçon", aujourd'hui c'est une reprise de Niagara, "L'amour à la plage". 

Bref, un album éclectique, 17 morceaux entrecoupés d'interludes débiles, confortant la réputation du groupe. Rien n'est à jeter sur COUNTRY CLUB, à part peut-être, à mon avis, "J'aime, J'aime, J'aime". Je ne comprends pas ce que ce morceau fait ici, les paroles et la musiques sont répétitives. Placé au milieu de l'album, je n'ai qu'une envie, zapper. Mais restons sur une note positive. Mon morceau coup de cœur est "Le Fils de P." dont le rythme pur rock me fait hocher la tête. Cela présage une super ambiance en salle de concert. Va voir les dates, ils sont forcément de passage pas loin. En attendant, vas-y abuse de l'album ! A consommer sans modération ! 

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