L’Abbe rode – Abbey road tribute

L’ABBE RODE est un Beatles Elsass Tribute. En Français, L’ABBEY ROAD des Beatles est revu par le label alsacien Akoufene. Pour la plupart, ils n’ont jamais connu cette période, la découverte d’un son moderne et novateur de 1968 qui a beaucoup inspiré toute la décennie suivante et qui continue aujourd’hui ! La preuve : ce disque.

De l’ouverture « Come Together » (chanté ici par Wendy) très connue, au final « Her Majesty » (chanté ici par Ady), tout y est. Il y a également trois bonus, mais nous y reviendrons un peu plus tard. Forcément, on ne peut faire autrement que de comparer ce tribute à l’original, et être comparé aux Beatles est plutôt difficile. Globalement, la relecture est assez proche musicalement de l’original, sans folie passagère (pas une version reggae ou dancefloor par exemple). Là encore, c’est d’autant plus périlleux d’être proche d’un disque aussi connu et apprécié. Et pourtant, à l’écoute, on entend que ce n’est pas les Beatles (la qualité sonore est plus actuelle et les voix sont différentes) mais chaque chanson est respectée dans sa structure et son style, jamais caricaturée. Sur des chansons comme « Oh Darling » (chanté ici par Frank Jean Schmidt), où Paul McCartney criait plus qu’il ne chantait, c’est difficile de ne pas singer ce coup de folie, d’être dans la même excentricité musicale. C’est pourtant réussi. On y retrouve même les chœurs typiques du quatuor de Liverpool, dans certains titres. C’est le titre « Because » (chanté par Frédérique Zoltane) qui est sans doute le plus éloigné, avec un arrangement réalisé uniquement par des claviers, se permettant une boite à rythmes électro (mais discrète) de Paul Glaeser. Viennent ensuite les titres plus courts, variant les chanteurs et formations instrumentales jusqu’au « Her Majesty » concluant le disque.

L’album est théoriquement fini. Mais comme toujours, on en veut encore quand c’est bon, et trois bonus viennent servir de dessert. « Helter Skelter » (chanté ici par Wendy et Jean-Baptiste Mersiol) est un titre de Paul McCartney considéré comme un précurseur du Heavy Metal. Et ici, les musiciens se lâchent. Ca déménage, et pas qu’un peu ! Blackbird (chanté par Sarah Eddy), cette ballade folk qui a tout d’un titre de Bob Dylan est reprise dans un style épuré, plus aérien. On finit par la dernière « improvisation » des Beatles « Hey Buldog » (chanté et arrangé ici par Paul Glaeser), enregistré avant leur départ en Inde et considéré comme la dernière création du groupe soudé. On perd le coté improvisation et quelque peu brouillon de l’original dans cet arrangement super bien travaillé, mais qui rend justice à l’excellente composition.

L’Abbé Rode peut continuer à roder près de votre lecteur CD. Non seulement il supporte la comparaison avec l’original, mais il met en avant l’excellent professionnalisme d’une équipe « locale » n’ayant pas la prétention de rivaliser avec les meilleurs ventes en disque d’hommage (mon regard se tourne vers les Goldman et Renaud) tout en s’attaquant à bien plus difficile… Les artistes fidèles du label Akoufène comme Bouboule, Véronique Gayot ainsi que les autres cités plus haut relisent parfaitement ce disque mythique. P.S. pour les fans des Beatles, c’est un mixage stéréo, mais il est bien fait !!!

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