KING KING – Allan Nimmo en Interview

Aujourd’hui, à l’occasion du plus gros festival de Blues en France, le CAHORS BLUES FESTIVAL, je rencontre Allan Nimmo. Guitariste chanteur, auteur compositeur de KING KING, quelques heures avant leur live magistral en tête d’affiche de ce 3eme jour de festival. Accent écossais à couper au couteau et cigales chantantes pour cette interview ensoleillée.

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Salut Allan, on te retrouve aujourd’hui ici à Cahors pour le plus gros festival de blues en France, comment tu sens, et est tu en forme ?
Super ! Je me sens bien, on vient de faire notre soundcheck, on vient de manger en terrasse il fait super beau aujourd’hui. Tout est prêt pour ce soir, on joue à paritr de minuit, avec un peu de chance il fera à peine plus frais, et biensur c’est un plaisir d’être présent et de participer à ce super festival.

 

– Aujourd’hui est le premier jour de la tournée de KING KING en France, vous faites encore quelques dates avant de continuer la tournée en Europe. Est-ce que c’est la première fois que vous passez en France ?

Oh non, ce n’est pas nos premiers shows en France. On à déjà eu des moments très fun, on est toujours très bien reçus de la part du public Français. On aime venir en France, les gens nous aiment bien. Dès demain, départ pour la Corse, puis quelques autres dates dans le sud puis on s’envole pour le Luxembourg, l’Allemagne et la Hollande. Avant de rentrer à la maison pour la fin de l’été.

 

– Pour ceux d’entre nous qui ne vous connaissent pas encore, peux-tu décrire ce qu’est KING KING, et ce que tu fais ?

Yeah, biensur. Je chante et suis guitariste. J’ai démarré le groupe avec le bassiste Lindsay Colson il y a 5 ans. On a démarré avec une formation vraiment blues énergique, à la Fabulous Thunderbird, ou les Red Devils, ce genre d’idées… Puis au fil du temps avec les compositions, j’ai commencé à écrire mes propres paroles. Venues de mes inspirations, et de l’influence musicale de mon enfance. Je suis un fan de Blues biensur, Muddy Waters, BB king tout ça… Mais je suis surtout un gros fan de Rock et de Classic Rock, Whitesnake, Thunder, une de mes plus grosses inspirations c’est le groupe Free. Tout ce genre d’inspirations a commencé à se mixer, ça s’est ressenti sur les compositions et l’écriture des paroles. Le groupe est passé progressivement d’un son blues puriste à un mélange de Classic Rock, et de Rock. Autour d’une formation à 4 musiciens : Basse – Batterie – Clavier – Guitare/Chant.
 

– OK, que veut dire KING KING ?

Hahinnnn ! [rires] Il y à beaucoup de raisons pour lesquels le groupe s’appelle KING KING. Comme je l’ai précisé juste avant, une de mes plus grosses inspirations c’est un groupe qui s’appelle The Red Devils. Ils sont Californiens, et ils n’ont fait qu’un seul album. C’est un live, un super enregistrement live pur blues d’une de leurs prestations au début des années 90. C’était dans un bar de Los Angeles qui s’appelait KING KING, et ils ont simplement appelé l’album KING KING. En plus, le nom KING KING est biensur un énorme clin d’œil à tous ces guitaristes Freddie King, Albert King, et BB King. C’est une façon à nous de leur dire merci pour tout ce qu’ils ont fait dans la musique. Le nom viens de tout ça !

 

– J’ai pu lire que vous avez reçus plusieurs prix en Angleterre et aux Etats Unis. Ca fait quoi d’être nommé Meilleur Groupe ou Meilleur album de British Blues Rock plusieurs fois d’affilées en quelques années ?
Ca le fait, c’est super. Les British Blues awards ont été établis il y a longtemps. Nous sommes vraiment flattés de savoir que les gens dans ces institutions, ainsi que nos fans et les gens qui aiment la musique nous supportent à ce point. C’est juste un honneur fantastique d’être vus comme un grand groupe par nos fans et nos pairs. Nous sommes très reconnaissants de tout ça.
Puis on vient tout juste d’être admis au Brit Blues Hall of Fame. C’est ce qui se passe quand on a été élus meilleurs groupe de l’année 3 fois de suite. C’est vraiment super que toutes ces choses soient arrivées ! On est très heureux.

 

Rien que ça, je suis en train d’interview un Brit Blues Hall of Famer… c’est plutôt pas mal !

[rires !]
 

– Qu’est-ce qu’il y a eu avant KING KING ? The Nimmo Brothers, et même encore avant ?

Oui The Nimmo Brothers, c’est probablement comme ça que tout a commencé. Cette année 2015 c’est notre 20eme anniversaire de The Nimmo Brothers, donc on a commencé à joué ensemble en 1995 ! On a une tournée de prévus à partir de septembre jusqu’à la fin de l’année. Puis je prendrai une année sabbatique. Tout va bien pour KING KING, et the Nimmo Brothers avancent tranquillement. De tous les côtés on veut prendre notre temps, pour créer, et enlever les différentes embuches qui sont sur nos chemins.
Ca fait donc 20 ans, que je joue avec mon frère. Avant ça j’étais juste un ado en train de faire différents groupes et de jouer du blues et du rock dans les rues de Glasgow. C’est vraiment en 1995 qu’on a commencé à jouer ensemble avec mon frère et commencé à voyagé avec notre musique. Belgique, Hollande … c’est à partir de là que ça a bien pris. Et tout va pour le mieux jusqu’à maintenant, on espère que ça va durer.

 

– Qu’est-ce qui t’as amené dans le Blues, et qu’est-ce qui t’a fait prendre une guitare ?
Ma mère et mon frère. Ma mère est une grande fane de blues, et mon frère qui est plus âgé de 6 ans a commencé la guitare avant moi. J’avais l’habitude de me faufiler dans sa chambre et de m’assoir sur le sol juste pour l’écouter travailler et répéter. Puis quand il s’en allait, je lui piquais une de ses guitares pour essayer de travailler tout seul et de copier ce qu’il jouait. Ma mère mettait souvent des vinyles à la maison, on écoutait beaucoup Peter Green, Fleetwood Mac, BB KING et tout ce genre de chose. Puis quand j’ai eu 14 ans, je me suis vraiment mis à la guitare, à écouter avec attention certains morceaux et à travailler mon propre jeu. J’ai fait beaucoup de Rock à ce moment-là, Thin Lizzy, ACDC, Whitesnake, Rob Stuart, puis du Gary Moore et c’est là où j’ai commencé à rechercher d’où tout ça venait. Je suis tombé sur Muddy Waters, John Lee Hoocker, T Bone Walker je suis tout simplement tombé amoureux de tout ce style, ce sont les racines.

 

– As-tu déjà Jammé sur scène avec des grands artistes, et pour toi qui sont les plus grands noms ?
Tu sais dés fois on rencontre des musiciens lors de festivals, tout se passe bien et on finis par jammer sur scène avec eux. Un des meilleurs moments dans ce genre c’était avec un Harmoniciste, un français d’ailleurs. Nico Wayne Toussaint. On se connaît très bien et c’était un super Jam. Un autre grand moment c’était avec le fameux Bobby Blue Blind. Et j’ai réalisé un rêve lorsque je suis monté sur scène avec Micky Moody, un des musiciens de Whitesnake.
C’était fun, je suis juste un fan, rien que d’imaginer que quand j’étais gamin je les écoutais et que je finisse par pouvoir leur dire bonjour c’était un rêve, alors réussir à monter sur scène et jouer avec lui, c’est juste un véritable honneur.

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– Tu écris et compose les musiques avec le groupe, quelles sont tes principales inspirations ?

Eh bien, comme j’ai dit mes inspirations principales sont FREE mais aussi des mecs comme Franky Miller de Glasgow un super chanteur et surtout un guitariste que j’admire énormément…

– bah tiens la prochaine question parle de tes guitariste préféré, c’est aussi l’occasion de répondre !
Ah ahah ! C’est une question telle difficile, j’aime tellement de guitaristes pour tant de raisons différentes … Haaaa, Paul Corson est un des musiciens qui m’a le plus inspiré, Peter Green il y a tellement de passion dans son jeu que c’est une de mes guitaristes préféré, Clapton, Steevie Ray, Jimmy Vaughan et la liste continue encore et encore. Je pourrais te donner des noms de guitaristes super toute la journée. Tu sais, ce que j’aime vraiment, ce sont les gens, peu importe qui le fait, qui chantent ou qui jouent de la guitare avec passion et honnêteté. Dans la profondeur et égal à eux même, c’est ça qui me prend les tripes. Je n’aime pas quand c’est faux, surjoué, trop parfait, « perfecto », c’est juste jamais assez parfait ! La musique a besoin de simplicité, d’honnêteté, de véhiculer des émotions, et de se partager. C’est ça le meilleur pour moi.

 

– Quel est ton type de boisson ou d’alcool préféré ?
De l’eau !
Par contre je dois admettre, que quand on est en France, du bon vins c’est assez sympas « Le vin rouge c’est bon !» (En Français dans le texte) !

C’est vrais qu’on tourne beaucoup maintenant, on à plus le temps de faire la fête comme avant donc : de l’eau !

 

– Est-ce que tu as un St Graal du matériel musical ? Un ampli, une guitare, un micro ou autre ?

Tu sais, j’ai longtemps essayé de chercher …. Tous les musiciens passent leur vie à chercher le son parfait, le timbre parfait. J’ai peur pour chacun d’entre nous, lorsque ce jour viendra on aura plus de quoi se plaindre, et plus rien à chercher ! Haha !
Mais … j’ai une Gibson LesPaul Standard Wine Red qui m’a été offerte par ma mère quand j’avais 15 ans. Je l’utilise encore aujourd’hui. C’est ma guitare préférée de toutes ! Donc oui j’ai mon instrument de rève, mon st graal.

 

– Quels sont les groupes que tu écoutes en ce moment ?

Je fais de mon mieux, mais je suis du genre vieux dinosaures quand on parle de musique. J’aime bien sur écouter tous les groupes qui ont été évoqués avant. J’essaie d’écouter des nouvelles choses avec la même recherche d’honnêteté, j’ai besoin de sentir la passion, du cœur. On en a de moins en moins aujourd’hui peut être…. Certains groupes arrivent à le faire. Tous les nouveaux groupes de blues qui débutent sont du genre. Temples Movement est un groupe de Glasgow tout à fait dans ce genre. Mais quoi qu’il arrive je reviens aux grands groupes et aux anciens standards c’est juste la référence. Il n’y a pas de morceaux qui se démodent ou qui ont trop vieillis, je pourrai avoir 4 ans ou 80 je les trouverai toujours bien !

– Quel groupe vois-tu en haut de l’affiche dans les prochaines années ?
KING KING ! hahaha !

Il y a plein de groupes en ce moment qui se portent très bien, en Angleterre, en France, aux états unis, la nouvelle génération pousse fort. Honest Jones se porte bien, Band Pool, il y a le groupe de mon frère, Steevie Nimmo Trio qui fonctionne bien aussi !
Je dis souvent dans les interviews que pour moi la musique n’est pas une compétition, c’est juste super de voir qu’il y a autant de groupes intéressants avec leurs univers qui arrivent à sortir et réaliser leur musique. Parce que tout simplement il y a toujours de l’espace, pour des nouveaux groupes, qui deviendront grands ou restent comme ils sont, pour des groupes un peu en dehors de ce qui se fait déjà. De la bonne musique, c’est de la bonne musique, et j’accueil tout le monde qui est capable de faire de la bonne musique. Plus il y a de bon groupes, et plus les générations suivantes se souviendrons de nous. J’aimerai vraiment que dans le futur que les gens se souviennent qu’à cette période ce n’était pas un groupe, mais un paquet de bons groupes qui méritaient d’être écoutés ou vus en concerts. Ce serai beau ! Je leur souhaite à tous les meilleur.
En fait, ce que j’aimerai même pour les nouveaux groupes qui sont en haut de l’affiche, c’est de garder les standards au top. D’en faire des versions nouvelles et dépoussiérées, mais surtout d’apporté le cœur et leur passion sur les standards que tout le monde devrais entendre. Au final, c’est ça le succès, ce n’est pas d’avoir de l’argent à la banque. C’est d’avoir un héritage décent.

 

– Quel est ton album préféré, The Best album ? T’as le droit à un seul ?

Waoh … Ça c’est chaud … FREE LIVE 1971 … pour moi c’est ça !

 

– Si tu n’avais pas été un musicien, que serais tu devenus ?

Haaaaaaa … Je ne pense pas qu’on choisisse la musique, c’est la musique qui te choisit. Je pense qu’à un niveau complètement profond, fou et bizarre, on est lié, obligé de devenir qui on doit être. Je pense que le chemin est personnel, et il appartient à chacun de le parcourir. Je pense que tout le monde n’arrive pas forcément à vaincre les embuches ou à atteindre les objectifs qui sont sur le chemin. Il s’agit de devenir qui on est censé être, c’est pour ça que je pense que c’est la musique qui te choisit. Il faut vivre ce qu’on est. Tout simplement si je n’avais pas été musicien j’aurai été une toute autre personne, et la question aurai un sens complétement diffèrent. On est obligé de faire ce qu’on fait.

– Est-ce que vous préparez de nouvelles choses pour 2016 ? Un nouvel album, un Wolrd tour, des concerts ?
OUI ! Tout ça, absolument tout ça ! On vient de sortir notre 3eme album cette année, Reaching for the Light, on tourne toute l’année pour le promouvoir. Sur toute la fin de l’année, on a une grosse tournée partout aux U.K. ce qui nous fait quelques pas importants de plus. Ce qui nous amène à la fin de l’année et une grosse pause qui sera méritée. 2016 devrais être une année tranquille parce qu’on pense déjà à 2017. J’écris déjà les paroles des chansons du 4eme album, que l’on préparera au courant de l’année. Et on aura beaucoup de boulot pour 2017, préparation de tournée, logistique, sortie de l’album et tournée.
Souvent tout le monde pense que ce boulot est facile, mais ça demande toujours beaucoup de travail qui demande beaucoup de temps, ce n’est pas aussi glamour que tout le monde. Il faut travailler les morceaux, puis aller en studio, emporter tout le matériel à chaque étape, travailler dur, s’occuper de la planification et organisation de la tournée, toute la logistique …. C’est vraiment gros comme boulot, mais c’est ça que j’aime faire. Je n’aurai jamais rien voulus d’autre ! Donc on continue le boulot l’année prochaine ouai !

 

– Ok ! Super, merci beaucoup Allan c’était très sympa cette interview !
Thank you my man, you’re welcome !

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