King Gizzard and The Lizzard Wizard

Il y a des connaisseurs dans la salle ? Sachez que vous avez tout mon respect. Connaître un tel Ovni, perdu dans les limbes de la musique électrique australienne. Et faire partie de ceux qui disent « Ah OUI, King Gizzard ! ‘Truc de ouuuuf » ! C’est chapeau bas ! Mais enfin, c’est une expérience de l’inconnue à faire une fois, une seule. Expérience qui lèvera le voile sur un grand mystère de la musique actuelle : Oui, on peut faire de la musique, la produire et l’enregistrer sans rien en avoir à faire des conventions. Sans avoir à respecter le formalisme des morceaux radios de 3 min. De faire du comme les autres, et d’organiser son album d’une manière « présentable et vendable ». Ça c’est bon pour Justin Bieber. King Gizzard and the Lizzard Wizard, c’est d’abords des couilles, ensuite du talent, et pour finir l’envie de réaliser et de partager quelque chose d’unique et d’original ! Tel un Frank Zappa briseur de codes dans la musique des 80’s. Tel un Pink Floyd qui enchaine les expériences sonores enregistrées sur vinyles. King Gizzard and the Lizzard Wizard (KGLW) réussi le tour de force de faire un album plein de souffle et de panache, dans la lignée de son œuvre, perchée, en dehors, ailleurs…

KGLW se réclament du Garage Rock, et leurs inspirations sont vastes et clairement psychédéliques. Les morceaux mêlent riffs hargneux de guitares électriques, basse enregistrée à l’ancienne, Harmonicas dévastateurs, différents types de flutes, et batterie réverbérée. Cet arsenal est au service de tous leurs délires qui ne sauraient se décrire. Déjà, pourquoi s’embêter à faire tenir un morceau sur une piste ? Prenons en 4 ! L’intro du premier morceau est énorme, et envois ce I’M IN YOUR MIND dans une inertie rock n roll puissante, les bends de l’harmonica en disto viennent compléter le riff survitaminé de la guitare. La guitare vire à la disto Fuzzy et aux explosions d’harmoniques avec des mélanges de reverbe et de delay. Le chant à été enregistré à l’ancienne, avec un petit grain façons radio 50’s vraiment plaisant. Des paroles simples s’égrènent jusqu’au refrain qui va s’étaler sur plusieurs minutes ! D’autres explosions d’harmoniques, de disto, de delay, et de wahwah au service de l’arrangement viennent souligner les changements de rythmes et de schémas du morceau. Heu, mais c’est le encore premier morceau là ? 13 min étalées sur 4 pistes … à oui. Normal !

Les morceaux continuent dans cette inertie un peu bizarre. La suite du Cd est plus posée. EMPTY, encore un morceau qui s’étale sur plusieurs pistes, et qui enchainent les schémas efficaces à la flute et à la guitare. AM I IN HEAVEN, est une expérience de plus qui mix une Love song Funky, la basse d’un classique Pop, et une ballade garage rock, un des morceaux les plus classe l’album si vous me permettez… Les morceaux continuent en alternant des intros inspirées de classiques acoustiques de Beatles ou des Floyd. Pour viré au carnage Garage voir même Punk ! De toute façons, quand le titre est SATAN SPEEDS UP il n’y à plus de question à se poser sur le message de cette musique.

HER & I, dernier morceaux de l’album est très cool et détendu, le genre de titre qu’on écoute sur une plage et qui donne le sourire. Une fin de CD posée, tranquille, façons The Doors, et qui viens clore cette expérience de la plus belle des façons. C’est quand même beau de voir ce que le travail d’un groupe est capable de donner, surtout quand il s’inscrit dans une direction jamais vue, avec un savant mélanges d ‘inspirations très variées, et qui laisse libre cours aux expériences de musiciens sympathiquement barrées !

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