On avait véritablement découvert Jeremy Jay lors de la sortie de SLOW DANCE, l'an passé, clavier et arrangements minimalistes, introduisant un érudit assez agréable. Petit artisan d’une pop qui ne vend que très peu, Jeremy Jay mérite notre attention. Arrêtons-donc une fois nos montres et apprécions l'ouvrage de cet américano-suisse: en effet, le longiline chanteur semble se moquer des étiquettes et encore moins des critiques. Outre le tube "Gallop", le précédent album semblait être en lévitation, sans date ni destination, totalement homogène. Bonne surprise donc de le retrouver si rapidement avec non pas un SLOW DANCE 2 mais bien une galette en tous points différents. Reste ce côté précieux, avec notamment cette pochette d'album parisienne, mais les guitares se font plus présentes. L'ouverture "As You Look Over The City" confirme les promesses de ce natif de Los Angeles: il voulait SPLASH plus rugueux, plus brut. Riffs de guitares à la Coxon donc sur le premier titre, sans pour autant être rock'n'roll. Comme une impression d'entendre des réminiscences des Smiths. Impression qui se confirmera tout au long de ce LP. Encore triste de la séparation des Organ? Jetez-vous sur SPLASH! Amoureux discret de Morrissey? Idem! Il faut entendre Jay se noyer en échos sur cette ouverture pour ne pas se tromper. "Just Dial The Number" s'inscrit lui dans la lignée du LP précédent, avec un piano hyper étudié à écouter la raie de côté.

Jeremy Jay

POP Le très prolifique Jeremy Jay est déjà de retour avec un nouvel album sous le bras, le particulièrement enjoué Splash. Après le tube “Gallop” l’an passé, voici quelques autres morceaux prêts à troter dans les têtes pendant longtemps.

On avait véritablement découvert Jeremy Jay lors de la sortie de SLOW DANCE, l’an passé, clavier et arrangements minimalistes, introduisant un érudit assez agréable. Petit artisan d’une pop qui ne vend que très peu, Jeremy Jay mérite
notre attention. Arrêtons-donc une fois nos montres et apprécions
l’ouvrage de cet américano-suisse: en effet, le longiline chanteur semble se moquer des étiquettes et encore moins des critiques. Outre le tube “Gallop”, le précédent album semblait être en lévitation, sans date ni destination, totalement homogène. Bonne surprise donc de le retrouver si rapidement avec non pas un SLOW DANCE 2 mais bien une galette en tous points différents. Reste ce côté précieux, avec notamment cette pochette d’album parisienne, mais les guitares se font plus présentes. L’ouverture “As You Look Over The City” confirme les promesses de ce natif de Los Angeles: il voulait SPLASH plus rugueux, plus brut. Riffs de guitares à la Coxon donc sur le premier titre, sans pour autant être rock’n’roll. Comme une impression d’entendre des réminiscences des Smiths. Impression qui se confirmera tout au long de ce LP. Encore triste de la séparation des Organ? Jetez-vous sur SPLASH! Amoureux secret de Morrissey? Idem! Il faut entendre Jay se noyer en échos sur cette ouverture pour ne pas se tromper. “Just Dial The Number” s’inscrit lui dans la lignée du LP précédent, avec un piano hyper étudié à écouter la raie de côté.

Réminiscences

Nous devons attendre le single éponyme “Splash” pour se risquer effectivement à un Jay plus frontal, laissant de côté ses petites manières de garçon bien élevé et arty. Très efficace, “Splash” est de fait composé simplement mais brillament produit pour que ça ne paraisse pas cheap. Lui succédant, le guilleret “It Happened Before Our Time” et ses choeurs fantômes, sa rythmique élémentaire. Sans prétention mais pas sans intérêt. On renoue avec un jeune homme plus introspectif sur “A Silver of a Chance”, pas franchement éloigné d’un Doherty des grands jours. Superbement mélancolique, hors saison, c’est le cas de le dire, on se verrait plutôt en octobre dans les rues de Salford. A ne pas oublier, de même, “Hologram Feather”, sortant du cadre très pop du gaillard pour plutôt se laisser entraîner dans une drôle de danse de fin de soirée, entre sommeil et béatitude.  “This Is Our Time” met un Jeremy Jay plus en avant, sa timidité presque laissée sur le bord de la route, fier dans son manteau. “Let’s take it now!” s’exclame-t-il orgueilleusement. Un nouveau Jeremy Jay? Ce LP très bref se termine sur la ballade trop smithienne pour totalement convaincre “Someday Somewhere” n’évitant pas l’écueil du simple hommage. Heureusement, “Why Is This Feeling So Strong” frappe juste avec sa rythmique à la guitare proche d’un Clap Your Hands Say Yeah, et un Jay ondulant sur ce joli terrain de jeu. Bonne dernière impression pour un SPLAH excessivement court et pas franchement marquant, même s’il est loin d’être mauvais. Ce petit gars semble ne suivre aucun plan de carrière, et c’est tant mieux, la prétention est un vilain petit défaut.

LIRE EGALEMENT:

Jeremy Jay

SLOW DANCE (2009)

Chroniqué par Julien Gremaud.

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