Hanni El Khatib

Hanni El Khatib a la classe ! Mais ça on le savait déjà … et il va continuer à nous le prouver avec ce MOONLIGHT. Celui qu’on ne présente déjà plus, rockeur aux cheveux gominés tout droit sortis du garage qui a façonné les plus grands, se ramène avec un 3 ème album qui sonne déjà comme une réussite.

D’inspirations larges et variées, il sait ne pas se contenter d’une guitare bizarre et d’une fuzz dégueulasse pour nous servir son rock. Il sait alterner les ambiances, tantôt posées dans la douceur des quelques nappes de clavier sur des paroles tranquilles avec quelques accords de guitare acoustiques pour transporter les nanas comme sur "Mexico". Ou tout l’inverse, attaque riff en tête, guitare et basse bien graisseuses au service de morceaux plus pêchus pour ce que doit être un morceaux garage rock pur-sang comme "The Teeth".
 

Ouverture sur le titre éponyme à l’album : "Moonlight", est clairement désigné comme un des hits de ce CD. Le refrain est une perle, la grille est aussi claire que de l’eau de roche. Le frottement presque hésitant des cordes sur les accords est enivrant et laisse planer une tension absolument énorme tout au long du morceau. La piste se laisse sublimer par un solo poisseux au bégayement si particulier qu’on le croirait une extension sans mots du refrain. On enchaine avec "Melt Me", dans la plus pure tradition du garage rock qui te fait bouger la tête. La connotation sexuelle des paroles est délivrée avec une telle assurance, et soulignée par un solo de guitare en distorsion si délicieux qu’on en redemande tout de suite ! Ce sera chose faite puisque "The Teeth" et "Chasin" viennent poursuivre la virée folle. Avec un petit fumet de Surf rock bien 60’s pour "Chasin" qui viens confirmer les gouts étendus du compositeur.

A bien y regarder, Hanni est partout ! Multi instrumentiste, on le retrouve à la guitare, à la basse, au clavier, au piano, à l’orgue, au synthé, aux percus ainsi qu’au « Mellotron » (je cherche encore…). Mais pas seulement ! C’est lui qui signe la pochette, sobre et efficace. Et c’est lui qui produit cet album, dont il est auteur, compositeur, et biensur interprète des morceaux. Bref, il a du talent ce type ! Et 11 titres ne seront pas de trop pour nous le rappeler. "All Black" et "Servant" sont encore des morceaux de délice absolu. Du Riff puissant en veux-tu en voilà, avec des paroles simples et efficaces, avec une petite reverbe à l’ancienne sur la voix. "Worship Song" viens détendre l’atmosphère et casse un peu l’inertie envoyée par les morceaux. L’ambiance y est vraiment dark et peu spécial dès l'intro, le genre de titre un peu dérangeant qu’affectionne Jack White avec ses potes des Raconteurs. L’arrangement y est même bizarre avec un changement de grille qui intervient pour placer le refrain jusqu’à la fin. Une fois de plus un solo ravageur, nous laisse planer pendant ces quelques instants de bonheur.

"Two Brothers" est la dernière œuvre de cet album. Et elle crée la surprise, puisque la ballade va finir en morceaux funk et dance. Véritablement rafraichissant, ce dernier titre est une trouvaille bienvenue. Là encore une preuve de son ouverture d’esprit musical. Ce type a du talent, et 3 albums ne sont pas de trop pour le prouver. On lui souhaite d’autres créations dans le même genre, pour qu’il vienne doucement mais surement tutoyer les plus grands du domaine, parce que j’en suis sûr, c’est là qu’est sa place.

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