Franz Ferdinand

Pour leur 4e album, les écossais réutilisent une formule évoquée dans la chronique du précédent album : "un rythme binaire avec la basse plus marquée que jamais, les guitares et le chant expressif d’Alex Kapranos, parfois en chœur". Et ce visible dès le début avec "Right Action" : le morceau est malgré tout entrainant avec une petite touche funky pour donner envie de poursuivre l’écoute. "Evil Eye" est par contre surprenant, avec cette ambiance de mystère… Le morceau très bien structuré semble sorti tout droit d’un film d’horreur, espérons qu’un clip sera produit ! Quelques cris par moments, une batterie qui s’intensifie avant la reprise d’un refrain entrainant, bien joué sur ce coup ! Mais le retour aux basiques ne se fait pas attendre avec "Love Illumination". Ce morceau, déjà sorti en single, ne présente aucune originalité. On retrouve la formule (pas vraiment magique) Franz Ferdinand. Les paroles parlent d’amour "We could love you", l’instrumentale est sympathique sans être exceptionnelle, le choix du single est peut être à questionner. "Stand On The Horizon" aurait par exemple déjà beaucoup plus marqué le public ! Un arpège très aérien, une montée en douceur avant de démarrer un rythme vraiment entrainant et groovy. La personnalité du groupe est beaucoup plus reflétée, ce morceau est vraiment intime, une déclaration du groupe à écouter avec délicatesse ! Belle réussite sur ce titre.

De même, "Fresh Strawberries" avec ses chœurs féminins, a un air de sixties. Une belle fraicheur se dégage du titre, et malgré des riffs basiques on se laisse vite entrainer ! Non décidément, le choix des singles est difficile à comprendre. Peut être ne voulaient ils pas risquer de sortir des chemins tracés. "Bullet" ne nous laisse pas le temps de respirer. Les riffs semblent s’enchaîner dans la panique, les 3 minutes passent aussi vite qu’une balle de pistolet, 3 minutes d’un morceau pas vraiment recherché. Passons tout de suite à "Treason ! Animals". Un bruit de ressort, un arpège intrigant, la voix sexy du chanteur, on tend l’oreille un peu plus ! Le morceau est original et nous accroche. "I’m the king of the animals" scande Alex au refrain, avant un retour à l’arpège étonnant. Ce morceau est multi-facettes, et les murmures nous emmènent finalement dans un monde psychédélique. Excellent !

On continue dans l’intrigant avec "The Universe Expanded" et son intro presque électro/indie. Le titre est mélancolique aussi bien dans les paroles ("I need you coming back"), la voix nostalgique, ou l’arpège aérien. Pour ce morceau Franz Ferdinand est sorti de son terrain habituel, et c’est une réussite. "Brief Encounteurs" signe le retour au rythme binaire assez simple, avant le bouquet final : "Goodbye Lovers" and friends. Une imposante batterie pour un début presque d’un temps de guerre : "don’t play pop music, you know I hate pop music", avant qu’Alex scande "Goodbye lovers and friends, so sad to leave you" , un refrain vraiment naïf. Le contraste créé permet de ne pas se lasser, et de terminer plutôt en beauté.

La même formule réutilisée sur ce dernier album, on retiendra quand même deux trois titres où le groupe a osé sortir de son sentir tracé. En concert en Europe au printemps 2014.

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