Favez – Rambling Wheels

 

Sans qu’il y ait émeute, les fribourgeois s’étaient déplacés en nombre pour apprécier du son « from Lôzanne ». Après The Deadline Experience et ses lignes de basse qui valaient à elles seules le détour, on a pu apprécier la classe de Favez. Les cinq compères sont venus présenter EN GARDE, on était averti : ça allait être la déferlante. Avec des compos du dernier opus et nombre de succès qui ont ponctué leurs 17 ans de carrière (si! si!), le groupe nous a donné une prestation énergique, puissante, mais tout en relâchement et en légèreté. En alliant pop-rock, rock, punk et « balades », les morceaux se sont enchaînés avec une efficacité qui force le respect. Favez, c’est du métier et une parfaite cohésion, sans une bribe de routine, car le groupe sait transmettre son énergie et prend du plaisir à être là. La soirée s’est déroulée dans la simplicité, en toute modestie. Chrisitan Wicky a plusieurs fois poussé la chansonnette durant les rares moments de calme pour remercier le petit monde du groupe, car il ne s’agissait d’oublier personne, et le public leur a bien rendu la pareille. Les ambassadeurs du rock lausannois ont dorénavant dépassé le cap imposant des mille concerts, et vu la qualité et la prestation de ce vendredi soir, on est sûr d’une chose : avec une telle fraîcheur, il  y a encore nettement la place pour en caser un bon nombre de ces concerts, Merci !

 

 

Changement de décor avec les Rambling Wheels et la salle médiévale de l’Echandole : le public yverdonnois allait vivre ici une véritable fièvre du samedi aux accents burlesques. On en veut pour preuve une soirée placée sous l’égide de la divinité féline Baster, déesse égyptienne de la musique et de la joie, qui est l’égérie du dernier album du groupe THE 300'000 CATS OF BUBASTIS sorti récemment. Les choses sont claires : on n’est pas là pour se prendre au sérieux. L’habillement et la gestuelle des quatre joyeuses drilles ont un petit côté grotesque voire ringard qui les rendent franchement originaux et délirants. L’électro-pop-rock de Rambling Wheels allie merveilleusement bien les sonorités discos et une guitare parfois très furieuse, tout ça avec un groupe en mouvement perpétuel : ça sautille, ça se met à genou, ça se roule par terre et ça n’arrête pas. Derrière cette incroyable présence scénique, il y a là aussi du métier, de très bons musiciens et un excellent son. Sur la fin du concert, les Neuchâtelois ont d’ailleurs joué un petit morceau avec les talentueux Deep Kick qui étaient en première partie et qui n’ont sûrement pas fini de faire parler d’eux. Bref, les Rambling Wheels voulaient nous faire danser et nous faire rire : mission accomplie avec brio. Après presque 9 ans d’existence, ils s’affirment maintenant comme une référence en Suisse et cela ne devrait pas s’arrêter de sitôt.

En définitive, ce week-end fut une ode à la proximité : tout est là, près de chez nous, avec une herbe qui n’est pas forcément plus verte ailleurs.

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