On a eu peur. Lorsqu’Eiffel s’est fait remercier par son ancienne maison de disque (EMI pour ne pas les citer) et qu’ils ont hésité à poursuivre leur carrière, on a vraiment eu peur. Il n’y a pas beaucoup de groupes en France qui a un tel potentiel. L’esprit rock n’roll, l’attitude, les compos, les concerts, Eiffel représente vraiment le rock français. Ils reviennent cet automne avec un nouvel album, A TOUT MOMENT.

Eiffel

Après quelques soucis, Eiffel est bel est bien présent avec un nouvel album qui a du potentiel. Les amateurs de bons mots ne seront pas déçus.

 

On a eu peur. Lorsqu’Eiffel s’est fait remercier par son ancienne maison de disque (EMI pour ne pas les citer) et qu’ils ont hésité à poursuivre leur carrière, on a vraiment eu peur. Il n’y a pas beaucoup de groupes en France qui a un tel potentiel. L’esprit rock n’roll, l’attitude, les compos, les concerts, Eiffel représente vraiment le rock français. Ils reviennent cet automne avec un nouvel album, A TOUT MOMENT. Ils ont donc changé de maison de disque et de line-up. Estelle Humeau a troqué sa guitare contre une basse, Nicolas Courret est de retour à la batterie. C’est un des membres fondateurs du groupe, il a même joué de temps d’Oobik and the Pucks, c’est dire si il connaît bien la maison ! Estelle, Romain et Nicolas ont donc enregistré ce nouvel album à Bordeaux dans le studio des Romanos (Chez les Humeau). Un trio me direz-vous ? Non, Nicolas Bonnière (ex Dolly et Manu) les a rejoint pour la scène. Les voilà à nouveau et prêts à se lancer sur les routes de France et d’ailleurs.

 

Avant de décortiquer l’album sous toutes ses coutures, précisons encore qu’il s’agit du 4ème album studio du groupe en presque 10 ans de carrière. Romain et Estelle Humeau ont aussi collaboré l’année dernière au titre Le Temps des Cerises de Noir Désir. Après les épreuves traversées par le groupe, les valeurs familiales et d’amitiés sont prépondérantes dans cet album. On a évoqué le lien assez fort entre les Humeau et Cantat, on peut aussi citer la famille Humeau au sens large puisqu’on retrouve aux hautbois Clémentine Humeau (la frangine), Fabrice Gand (le beau-frère) et même Salomé Humeau (la fille) aux chœurs.

 

 

 

Avant même que l’album sorte début octobre, on pouvait entendre sur quelques radios le single “A Tout Moment La Rue”. Eiffel n’est pas un groupe à chercher à tout prix un tube destiné aux ondes, d’ailleurs Romain Humeau nous le disait ouvertement en interview « On s’en branle des médias », mais on peut penser qu’ils tiennent là un tube. Le texte est très fort, une fois de plus Romain Humeau fait parler sa plume si poétique et signe cette fois un titre qui pousse à la révolution. La mélodie reste en tête, ce n’est pas trop hard ni trop mou, Il y a véritablement tout ce qu’il faut pour toucher un large public. Il y a même un guest dans les backround vocals, à savoir M. Cantat en personne. Vraiment TOUT ce qu’il faut pour toucher un large public.

 

Il y a toujours des titres très rock qui font plaisir aux tympans

 

L’album débute en douceur avec “Minouche”, Romain est en acoustique. Un titre qui traite du fichage de plus en plus présent dans nos sociétés. Eiffel apprécie toujours autant ces variations entre acoustique et électrique. Il y a d’ailleurs plusieurs titres assez calmes qui sont excellents comme par exemple “Sous Ton Aile” et son banjo. Ou encore le texte de François Villon “Mort J’appelle” mise en musique par M. Humeau. On avait déjà été emballé par “Je voudrais pas crever” de Boris Vian, voilà qu’il s’attaque au poète Villon.

Pour les adeptes de sensations fortes, rassurez-vous, Eiffel n’a pas perdu de son énergie. Il y a toujours de titres très rock qui font plaisir aux tympans. Il y a notamment en début d’album “Le Cœur Australie” et dans la seconde partie “Nous sommes du hasard” et “Clash”. Ces deux derniers titres sont vraiment puissants et intensifs.

 

Comme à son habitude, aucune perte et que du bon dans ce disque. Romain Humeau ne lésine pas sur la marchandise proposée. A TOUT MOMENT a peut-être cette particularité de se bonifier avec le temps, au fil des écoutes. Avec Eiffel, on était rapidement emballé et scotché. Là, il faut laisser le temps à la musique de se décanter avant que l’on sente tous les parfums et les subtilités venir en bouche. A Bordeaux il n’y a pas que le pinard qui se déguste, il y a aussi la bonne musique.

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