Dream Theater

La piste instrumentale qui ouvre le disque annonce la couleur : ambiance sombre, batterie rentre dedans, son naturel tout en restant heavy et grandiloquent. La suite est redoutable "The Enemy Inside" envoie du lourd avec un riff ultra heavy, une basse claquante et « une voix ». Labrie s’améliore d’années en années sans se montrer poussif : capable de chanter "The Bigger Picture" ou encore de tenir la distance "Illumination Theory" et ses petites 22 minutes…

Que dire du clavier d’un Rudess dont le talent n’a d’égal que la longueur de son immonde barbichette cendrée. Qu’il doit en passer des soirées à faire des arrangements orchestraux, l’ensemble est fameux. Le morceau de 22 minutes est d’une densité géniale. On ne s’ennuie pas. Exit les ambiances fêtes foraines joyeuses. Le ton n’est plus à la plaisanterie ( ceci dit SCENES FROM A MEMORY n’avait rien de rigolo tant sur le fond que sur la forme), le son très lourd sur les guitares de Petrucci est relayé par les lignes de basse façon flanger de Myung et une grosse caisse vivante qui n’écrase pas le mix. Cet album est bien pensé, bien mixé mais cela on ne pouvait pas en douter, d’autant que Richard Chycki est aux manettes! Et le monsieur n’est pas connu pour faire de la daube (Rush notamment !) Le plus géniale c’est que la trame cinématographique si chère à Portnoy est complétement présente bien que ce dernier ne soit plus présent. Je vous le dit Portnoy ne servait pas à grand chose ! Ce disque n’est pas pour autant une espèce de METROPOLIS III rassurez-vous. Ceci dit, les ambiances en sont très proches, tout en étant plus assurées, plus matures, moins hésitantes. Comme je le disais plus haut, le disque jouit d’un prestige supplémentaire que les précédents car il tient son cap sans virer dans le côté fête foraine avec le côté chantant que je trouvais si pénible depuis FALLING INTO INFINITY (1997).

On reste sur des compos groovy-prog mais cette fois un non-initié peut y piger quelque chose. La musique est plus organique moins intellectuelle comme en témoigne le pont de la dernière piste. Ca s’écoute comme un film. Encore une fois ce disque a ce quelque chose de triste qui le rend moins artificiel que le précédent. Alors espérons toutefois que le groupe prenne les choses en mains pour la suite et ne refasse pas le fameux coup du quatre albums en 6 ans (1999-2005), obligeant l’auditeur a consommé des titres moins fameux et à oublier ce qu’il y a de vraiment bon.
Allez-y les yeux fermés, ce disque vaut le coup !

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