Death Vessel

Une intro bizarre, quelques bruits comme si les musiciens se mettaient en place avant un concert, un bruit, non, un rythme qui commence, un son d’orgue ou d’harmonium et enfin la voix douce et androgyne de Joël Thibodeau qui se pose avec finesse et subtilité. Il y a quelque chose de solennel, de noble voire de mystique dans "Ejecta" qui ouvre cet album. Le mystère est donc levé, Death Vessel n’a rien à voir avec du death metal ou autre barbarie metaleuse. Nous sommes en présence d’un musicien américain, Joël Thibodeau, né à Berlin, qui a grandi entre le Maine et Boston avant de débarquer à Rhode Island, puis Brooklyn. Il joue dans plusieurs groupes, notamment avec son frère Alec, puis revient à Rhode Island et s’accompagne de nombreux musiciens pour devenir Death Vessel. ISLAND INTERVALS est déjà son troisième album. Enregistré et produit entre l’Islande et la Finlande, ce disque sonne véritablement « nordique ». D’ailleurs son vieux copain Jonsi (Sigur Ros) signe un titre avec Joël Thibodeau et n’est pas étranger dans les influences et les teintes de l’album

Les 8 titres de cet album (et oui, seulement 8 titres pour 33 minutes) sont des petits joyaux à décortiquer et apprécier en toute quiétude. Une musique apaisante, douce, intelligente qui accompagne parfaitement la voix angélique du chanteur. Que ce soit "Velvet Antlers" qui est un peu plus rythmé, "Triangulated Heart" tout droit sorti d’une église, les ballades folk (Mercury Dime, Lisa Drown) ou le magnifique "Loom" qui clôt le disque de manière magistrale avec ses chœurs, on reste subjugué par cette voix venu d’ailleurs. Joël Thibodeau a une voix de soprano particulière, très haute, à la fois masculine et féminine et à la fois mature et enfantine. Les mélodies sont présentes, c’est super bien arrangé. Le risque dans ce style néo-folk-pop, c’est de s’ennuyer, mais en l’occurrence il arrive toujours nous surprendre avec un petit quelque chose… une mélodie, un instrument, sa voix, bref, il y a toujours un truc qui différencie ces morceaux.

Les fans de Sigur Ros devraient apprécier et pour les autres, ben… tentez le coup, ça en vaut la peine !

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One comment

  1. Ça me fait penser à une phrase d'un poivrot rencontré dans un bistrot, il y a trois jours de cela : "Je connais la musique folk-pop mais je préfère la vodka". 

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