Damon Albarn

Allez, si vous lisez Lords of Rock régulièrement, vous avez sûrement remarqué ma propension à m’évanouir pour toute production blurienne.. Et quand je dis blurienne, je me dois de préciser que j’en suis à être dingo de Graham Coxon et Damon Albarn. Voilà, ça c’est fait ! Tout le monde sait désormais que je suis hyper objective avec tout ce qui touche à Blur… (Adieu la crédibilité de l’article du jour ?).

Cela me permet aussi de signaler que l’on pourrait croire que j’écris n’importe quoi ! Car EVERYDAY ROBOTS n’est pas à proprement parlé le premier solo de Damon Albarn, si on s’en réfère à DEMOCRAZY (un vinyle base de quelques Gorillaz), JOURNEY TO THE WEST ou autre Dr. DEE !

Mais, EVERYDAY ROBOTS est réellement le premier album d’Albarn ; un album empreint de la mélancolie, de son ingéniosité et autre sens inné de la mélodie. Je ne vous cacherai pas que je n’ai pas été complétement convaincue, mais que mon petit cœur a battu de temps à autre.

Tout d’abord, Damon Albarn sait s’entourer. Outre Russel à la production, on retrouve Natasha Khan de Bat For Lashes sur ‘The Selfish Giant’ et Brian Eno en appui vocal sur ‘Heavy Seas of Love’ (par ailleurs pas la plus convaincante !).

Ensuite, il n’a pas peur de s’exposer. Si vous voulez savoir ce qu’il y a dans la tête du leader blurien, vous avez onze chansons pour essayer d’en avoir un plus grand aperçu.

Le sens de la mélodie est là, c’est incontestable ! C’est du Damon Albarn pur jus et ses influences et ses différentes participations musicales se sentent aux travers des titres.

 

The God, The Bad & The Queen sur ‘Hostiles’, quelque chose d’un The Special jazzy sur "Lonely Press Play" (excellent conseil, si vous voulez mon avis !), ou encore un air de Blur pour le très "Modern life…" "Hollow Pounds" (qui me remue intérieurement)… Restent, pour moi, les quatre perles d’un Damon Albarn qui se montre enfin comme il est, très anglais dans sa mélancolie, touchant, doué (trop ?), mais avec des larges touches mondiales glanées dans les voyages musicaux de l’Afrique à l’Asie. "Mr Tembo" ou comment parler d’un éléphanteau avec l’appui d’un chœur émerveillé et une narration naïve ; "You And Me" ou comment parler de son quartier, de l’énergie, des fantômes du coin et de son (ex) addiction à la drogue ; "Photographs (You Are Taking Now)", simplement imparable ; et "The History Of A Cheating Heart" qui est à la limite de l’intime et qui est sans aucune doute The Perle of the Perle…

Alors, oui, les fans de pop seront sûrement déçus, ceux de Blur n’en parlons même pas (tous soupirant pour un nouvel album), certains trouveront ça génial, d’autres ignoreront encore Damon Albarn, etc. mais il est un fait, ce type qui rajeunit toujours (alors qu’il a atteint les 46 ans !), possède un talent fou et n’est jamais aussi touchant que lorsqu’il tombe le masque.

Essayez ce n’est pas approuver, mais c’est déjà apprécier ou, tout du moins, être ouvert à d’autres horizons…

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