Un festival atypique…c’est peu dire. A Crans-Montana, en plein mois d’avril, sous des chapiteaux de cirque, dans la neige et le froid. Habituellement du moins car cette édition fut marquée par un temps resplendissant. La programmation est elle très éclectique. En effet, le mot d’ordre est de plaire aux grands et aux petits, aux hype et aux moins hype, aux fortunés, aux étudiants...Inclassable en tous les cas.

Caprices

On passe vite d’une saison à l’autre en matière de musique. Le festival qu’on assimile à la montagne et la neige se termine à peine, que l’on est déjà en plein été au Paléo à savoir quel jour choisir. Restons encore un peu en station le temps de quelques lignes.

Un festival atypique…c’est peu dire. A Crans-Montana, en plein mois d’avril, sous des chapiteaux de cirque, dans la neige et le froid. Habituellement du moins car cette édition fut marquée par un temps resplendissant. La programmation est elle très éclectique. En effet, le mot d’ordre est de plaire aux grands et aux petits, aux hype et aux moins hype, aux fortunés, aux étudiants…Inclassable en tous les cas.

Cette année encore, le public eut droit à des soirées thématiques : latin le mercredi, pop et reggae le jeudi, soul et électro le vendredi, rock et minimal le samedi. Et la formule semble avoir fonctionné ; le Caprices a affiché complet pendant toute sa durée.

Une réussite ? On pourrait le dire si le nombre seul comptait. Certaines belles prestations, c’est certain. Notamment The Gladiators, l’une des plus grandes formations du reggae jamaïcain. Ils ont offert un spectacle haut en couleurs. Impressionnant, le fils du membre fondateur (Albert Griffith) a repris sans peine le flambeau et donné même un bel éclat de jeunesse à un groupe capable de se vanter de plus de quarante ans de carrière.

Autre beau souvenir : Birdy Nam Nam. Le quatuor français assomme comme à son habitude des festivaliers conquis. Leurs mix électro-rock-hip-hop semblent avoir encore de beaux jours devant eux.

Enfin, la soirée rock, puisque c’est ce qui nous intéresse, teint la scène du Réservoir de noir. Avec Eiffel, Luke et Ghinzu au programme. Belle prestation des deux premiers mais la palme de la soirée est à attribuer aux belges de Ghinzu. Bêtes de scène un jour, bêtes de scène toujours. Leur nouvel opus MIRROR MIRROR, sorti en 2009, est clairement à l’honneur mais des retours en arrière sont réguliers. Ca pogote dans tous les sens, ça crie, ça fume et ça renverse des bières. Comme quoi, la montagne peut être rock elle aussi…

Vendre son âme au diable?

Finalement, le Caprices enchante toujours autant par son charme irrésistible. Mais à force de vouloir plaire au plus grand nombre, ne courrait-il pas à sa perte ? Plusieurs incohérences cette année ont entaché la programmation. Le festival pouvait à ses origines se vanter d’une programmation orientée vers les découvertes et les artistes montants. On craint aujourd’hui qu’il soit en train de vendre son âme au diable.

Retenons néanmoins un bel esprit, des rencontres intéressantes, une ambiance toujours électrisante. Et espérons que la cuvée 2011 saura nous surprendre…

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