Black Box Revelation

C’est difficile de trouver une critique un tant soit peu négative sur ce troisième effort des deux Belges. A croire que la presse du monde entier s’accorde à dire que MY PERCEPTION est une fois de plus une réussite sur tous les plans. Il est vrai que les Black Box Revelation ont tout pour plaire. Ils sont cool, ils ne se prennent pas la tête, leurs titres sont rock n’roll à souhait, ils viennent dans des petites salles pour les concerts. La formule du duo batterie/guitare leur convient parfaitement, Paternoster assurant grave avec son manche tandis que Van Dijck le métronome mène la cadence.  Le rock bluesy qu’arrivent produire les musiciens dégage une sensualité rare et un groove à se déhancher comme l’Iguane (Shadowman). Le rock des 70’s est souvent cité en référence avec cette fraicheur moderne et ce son bêton. Soulignons que pour ce troisième opus, on trouve Alain Johannes (QOTSA) à la production. Et quel boulot ! Nos deux artistes réussiront-ils à reproduire tout ça en live ?

 

 

Sur ce dernier album, rien de bien nouveau sous le soleil de Belgique. Des titres dans la lignée de ce qui s’est fait par le passé. Toutefois dans son ensemble MY PERCEPTION est un léger cran en dessous de SILVER THREATS. Pourquoi ? Dur à dire, peut-être des compos moins percutantes au niveau des mélodies et des ambiances. Et encore… on reste dans du top niveau, mais les morceaux sont moins accessibles au premier abord. La porte d’entrée est plus petite, mais une fois à l’intérieur on est tout de même bien installé.

 

Un long voyage psychédélique

 

Dans le contenu, on retiendra le titre éponyme en début d’album, très Rolling Stones dans l’âme. "Rattle My Heart" qui suit est tout autant efficace, avec un gros son de guitare bien gras sur le refrain. Que c’est bon ! "Bitter" et "Skin", plus atmosphériques ont aussi de quoi séduire, pour le coup les mélodies sont bien présentes. Les rythmes de Dries Van Dijck ont quelque chose d’envoutants sur ces deux titres. Notre coup de cœur ira cependant à un titre atypique, "Lonely Hearts", qui clôt l’album. Très calme, ce morceau est un long voyage psychédélique (mystique ? spirituel ?) dans notre for intérieur. Quelques notes de guitares saturées et répétitives, une traversée du désert, ce titre de 5 minutes aurait valu la peine de durer le double pour le trip total psyché. Un morceau qui laissera sans doute la part aux improvisations en live. En parlant de live, le groupe est déjà venu souvent dans nos belles contrées, ils sont actuellement aux States et reviendront en Europe cette fin d’année. On se réjouit d’avance de retrouver nos deux Belges préférés sur la scène de l’Amalgame d’Yverdon, le 21 décembre. Qui a dit que le Père Noël n’existait pas ?

Notons encore l’artwork très réussi du disque avec des phots et peintures de Jan Paternoster, de sa copine Elisabeth et de Van Dijck. Comme ça tout est dit.

 

About Author

Check Also

22ème édition du Festival de la Paille à Métabief les 26, 27 et 28 juillet 2024

Le Festival De La Paille 2024 se déroulera les 26, 27 et 28 juillet prochain à Metabief. …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *