Avatarium

Ouverture du disque, "Moonhorse", avec  grosses guitares saturées, hymne presque satanique. Très vite, on retourne à l’acoustique pour un couplet presque celtique dans son écriture et son arrangement avant de retrouver cette alternance. On aurait tort de croire qu’il s’agisse exclusivement  d’un disque de hard-rock ou de doom métal bourrin. Tel est le son du groupe Avatarium pour son album éponyme : alternance de passages lourds et durs et de passages acoustiques relativement plus doux. On retrouvait déjà ceci chez Black Sabbath de manière moins systématique. La ligne mélodique du chant est généralement plus emprunte de celle de Jethro Tull (plus riche que Black Sabbath).

A vrai dire, si je suis grand amateur de leurs influences, je regrette amèrement de trop les entendre ! L’absence totale de personnalité des chansons me refroidit un peu, malgré quelques bons passages. Les riffs de guitares restent souvent du plagiat de Tommy Iomi. Une influence ou une référence, c’est sympa, mais de la en être une parfaite imitation sur quasiment tout le disque, c’est un peu dommage. D’un autre coté, la ligne de chant et l’interprétation de la chanteuse Jennie-Ann Smith, qui s’accroche aux passages durs et soutient les parties plus douces avec une excellente maîtrise, force l’admiration.

Certains titres échappent au style doom metal prédominant du disque, comme "Boneflower", plus rock (même si la guitare rappelle ses influences à quelques passages). Comme assez souvent dans le rock nordique, on n’échappe pas au coté «heroic fantasy » typique des groupes de metal symphoniques. Les textes en sont particulièrement imprégnés.

Pour un premier album, on reste dans le sympathique mais pas dans l’exceptionel. Le disque peine à sortir des sentiers connus ou à trouver une certaine personnalité, malgré le talent de sa chanteuse. J’attends tout de même le second opus pour voir la progression qui ne pourra que les servir, le groupe ayant un bon potentiel. 

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