Adam Haworth Stephens

Tellement traditionnel que ça ne choquera personne si on se permet de dire de cet opus qu’il ne révolutionnera pas le genre et qu’il ne deviendra pas un classique. C’est un peu direct mais il est tellement prévisible que prétendre le contraire, c’est un peu comme aller acheter son billet d’euromillion et dire a tous le monde qu’on a gagné avant que le tirage ait eu lieu ; autrement dit c’est possible, ça peut arriver mais c’est peu probable.

Si on revient à nos moutons, on s’aperçoit que musicalement, ce disque, nous renvoie a tous les standards de l’Americana de la dernière décennie et il apparait clairement que Stephens les a mis dans un sac; qu'il l'a secoué bien fort ; qu’il en a ressorti un morceau par artiste et qu’il les a enregistrés. Ainsi, il n’est difficile de s’amuser à faire le parallèle avec entre autres Bright Eyes, Ryan Adams, Wilco et Delta Spirit. Sur les 9 titres que comporte WE LIVE ON CLIFFS, seuls "The Cities That You've Burned" et "Elderwoods" sortent du lot et parviennent à nous surprendre. Même la puissance de "Praises In Your Name" ne fait pas mouche. Pour les autres morceaux, le constat est sans appel: des balades folk que l'on les a déjà toutes entendu mainte fois! Pour ça il suffit d’écouter n'importe quelle bande originale de film dont le sujet est l'histoire d'un type, perdu au fin fond de l'Arkansas, remettant en question son existence, bravant les difficultés et les obstacles qui se mettent sur son passage pour arriver à quitter son patelin et ainsi sortir de l’enfer d’une vie sans avenir.

 

 

Malgré de très bons textes, Adam Haworth Stephens peine donc à nous embarquer dans son univers. Il reste toutefois incontestable que tout est parfaitement formaté pour les ondes de l'Amérique profondes et ainsi rassurer l'auditeur moyen sur son existence. Le disque devrait également satisfaire les inconditionnels du genre, mais de là à en grappiller de nouveaux parmi les indécis, il est un océan.

Soyons clair, WE LIVE ON CLIFFS n'est pas une daube, loin de la, il est simplement trop commun pour se distinguer la masse et réussir à nous emballer… De ce côté-ci de l'Atlantique en tous cas…

 

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