La déchronologie fait honneur cette semaine à un groupe francophone. Retour sur un album sorti il y a déjà pas mal de temps. POUSSIERE, deuxième opus du groupe BaliMurphy s'inscrit dans la liste de cette nouvelle scène française. Française ou plutôt

Balimurphy

La déchronologie fait honneur cette semaine à un groupe francophone. Retour sur un album sorti il y a déjà pas mal de temps. POUSSIERE, deuxième opus du groupe BaliMurphy s’inscrit dans la liste de cette nouvelle scène française. Française ou plutôt francophone car  cette joyeuse bande nous vient tout droit de Belgique.

 

Le violon sans doute, oui ca doit être ce violon lyrique qui fait que dès le départ on pense à Louise Attaque. Puis le chant, quelque part entre Raphael et Benabar, quelque part dans la mouvance de cette nouvelle chanson française. Organique la musique de Balimurphy l’est sans aucun doute avec ses orchestrations un peu western trépidant sur lesquelles le violon virevolte dans les pas de ses lointains cousins bregoviciens et leurs acolytes cuivres (J’hésite).
Louise désire ? Noire attaque ? Un peu de tout cela derrière ces histoires de rupture, de questionnement sur les vies que l’on mène, d’introspection et de petites tranches de vie; insomnies et doutes nocturnes. Quand le ton s’apaise (Minuit) et que vient jouer un accordéon lointain épaulé, toujours, par de mélancoliques cordes, on se reprend à songer a un Raphael désabusé et, point d’orgue sans nul doute, le morceau décolle, attire par la lumière au bout du long tunnel de la vie, mais bien vite la réalité pesante reprend le dessus.

 

Louise Désire? Noire Attaque?

 

A tout cela s’ajoute des pointes de neo-folk, à la, selon l’expression consacrée, sixteen horse power, western hexagonal hante nocturne…forcement. Piano bastringue, par ci (Les Allumettes et son emprunt à Louis Ferdinand Céline), cuivres balkaniques (Le Totem Du Progrès), accordéon baloche, violons baladeurs, les orchestrations, toujours bienvenues n’ont pour but que de dresser un décor adéquate à ces histoires d’ex qui sont “plus belles sans moi”, ces doutes sur cette société du bonheur consommant qui finira de toute façon dans un trou pour manger les pissenlits par la racine.

 

Avec ses textes très dans l’air du temps (coach personnel, fen shui, etc…), oui il y a (malheureusement ?) du Benabar dans les textes et la diction de Balimurphy, mais on préférera surtout retenir la variété des climats, des orchestrations et le don des compos évidentes dès la première écoute, le tout sous le patronage homogénéisateur d’un Louise Attaque, on préférera retenir tout cela pour affirmer qu’avec POUSSIERE (son second album) Balimurphy fait une entrée remarqueée dans la cour minuscule des groupes francophones à suivre qui ont autre chose à proposer qu’une redite inférieure de ce qui se fait de l’autre côté de l’Atlantique.

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