Il y a des artistes encore méconnus qui sont annoncés clairement comme des grosses sorties. A l’aube de son premier album (sorti le 17 janvier), Anna Calvi arrive en position de force avec son disque éponyme. Nos confrères des Inrocks ne cessent de lui lancer des fleurs. Analyse du phénomène.

Anna Calvi

INDIE Il y a des
artistes encore méconnus qui sont annoncés clairement comme des grosses
sorties. A l’aube de son premier album (sorti le 17 janvier), Anna Calvi
arrive en position de force avec son disque éponyme. Nos confrères des Inrocks
ne cessent de lui lancer des fleurs. Analyse du phénomène.

La
jeune, belle et talentueuse musicienne (3 qualificatifs qui peuvent rendre
d’autres filles jalouses) a grandit en Angleterre dans une famille où la
musique avait une place prépondérante. Comme bien souvent, ces artistes ne
viennent pas de nulle part, le cadre familial étant un moteur et une base de
formation essentiel. De père italien, elle a passé beaucoup de temps à Rome et
s’inspire d’influence très variées. A 17 ans, elle décide de s’orienter dans le
domaine musical et se produit assez rapidement avec d’autres musiciens. Vite
repérées par des professionnels, elle signe chez Domino en 2007. Et oui, jeune,
belle et talentueuse, nous vous le disions ! Dès lors, la machine est en
route. Néanmoins, elle prend son temps pour sortir un album abouti et les
séances s’enregistrement ne se font pas en 15 jours. Un single sort en
septembre 2010, JEZEBEL, un titre qu’Edith Piaf avait déjà repris et rendu
populaire dans les années 50. Janvier 2011, la chanteuse anglaise sort donc son
premier album, un disque enregistré au studio Black Box et produit par Rob
Ellis.

Calme,
mystique, intense…

Anna
Calvi a notamment joué en première partie de Grinderman. Un choix, une
opportunité de première classe qui colle à merveille avec l’univers, le style
et les influences de la chanteuse. Qui dit Grinderman dit Nick Cave, qui dit
Nick Cave dit PJ Harvey et qui dit PJ Harvey dira sans doute Anna Calvi. Une
bien belle équation qui situe l’artiste anglaise. Pourtant, à la première écoute
s’il avait fallu citer un artiste, nous aurions dit sans hésitation Jeff
Buckley. Sans doute le son de la guitare… Et quand on connaît le
perfectionniste qu’était Buckley, on comprend pourquoi l’album d’Anna Calvi a
mis du temps à se réaliser. Chaque petit détail a son importance. Cet album
n’est pas facile d’accès, il faut un moment pour l’apprivoiser et se
l’approprier. Les mélodies ne sont pas « fastoches » et ne sont pas
prioritaires. L’ambiance feutrée et l’intensité qu’arrive mettre en place l’artiste
est assez troublante comme sur “No More Words”. Elle enchaîne sur quelque chose
de plus classique avec “Desire”. Un titre qui lui permet de mettre sa voix en
valeur et de se lâcher. On remarque par la suite l’excellent travail réalisé en
studio avec une orchestration à la pointe comme sur “First We Kiss”.

Pour
les fans de Buckley, il suffira d’écouter en boucle l’étonnant “The Devil” qui
aurait pu figurer sur GRACE, unique album studio du musicien américain. A la
fois calme, à la fois mystique, à la fois intense, ce titre fait partie des
moments forts du disque.

La
fin de l’album n’est pas en reste non plus avec quelques bons titres (Blackout,
I’ll Be Your Man) toujours dans ce registre aérien où la voix d’Anna Calvi nous
enrobe et nous rassure. Etant la chouchou des Inrocks, on ne va pas se
l’accaparer (on a déjà Agnes Obel)… mais nous ne pouvons qu’apprécier et
conseiller ce disque. D’ailleurs, on se réjouit d’avance d’aller l’écouter Au
Bleu Lézard de Lausanne le 14 avril prochain. Une date à noter en gras dans son
agenda. 

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