Petit protégé du très respectable label de Chicago, Touch And Go, CocoRosie continue sa route pour un troisième album qui fait suite aux excellents et néanmoins indispensables La Maison de Mon Rêve et plus récemment Noah’s Ark (…)

CocoRosie

Petit protégé du très respectable label de Chicago, Touch And Go, CocoRosie continue sa route pour un troisième album qui fait suite aux excellents et néanmoins indispensables La Maison de Mon Rêve et plus récemment Noah’s Ark. CocoRosie est la conséquence des retrouvailles, après quelques années de rupture, pour les deux sœurs Sierra et Bianca Casady. Cette retrouvaille fut le détonateur qui marqua la naissance «officielle» de CocoRosie, à Paris en 2003. Les deux premiers albums sont en quelque sorte des ovnis, enregistrés de la plus simple des façons, sans artifice aucun («La Maison de Mon Rêve» fut enregistré dans l’appartement de Sierra à Montmartre). À cause de ces deux voix, remarquables par leur particularité, et surtout pour leur univers (un véritable monde parallèle en décalage, un monde enfantin, innocent sur lequel se fond un voile froid, triste et glauque), les deux soeurs ont été assez vite remarquées et ont trouvé un public d’afficionados convaincus.

Exit la France pour ce nouvel album. Le groupe s’est retrouvé en Islande à la recherche d’une atmosphère différente, mais toujours aussi intrigante et envoûtante. L’album est un fouillis (dans le bon sens du terme) assez minimaliste indescriptible, difficilement catalogable, où le rêve est omniprésent. On pourrait s’aventurer au difficile excercice de la définiton du style, mais sur ce coup-là, force est de constater que c’est impossible. Un groupe à part qu’on assimile parfois à la scène neo-folk, peut-être à cause des collaborations passées et des concerts en compagnie de Devendra Banhart. Le tout est apaisant, triste, mélancolique. Les voix se mélangent, l’émotion est présente à différents degrés. Le sommet pourrait être le sublime «Werewolf». Des images se pressent dans la boîte crânienne, ainsi que divers souvenirs plus ou moins lourds émergent. Sur le troublant «Animals» se mélangent une sonnette de vélo et divers instruments aussi éclectiques qu’inhabituels, le tout soutenu par une voix sur le fil. Sublime ! On navigue dans une mer de morceaux à consonnance hip-hop, comme «Rainbowarriors» ou «Promise», en passant par du chant lyrique avec «Houses» et bien d’autres surprises. Le tout est varié, unique et offre quelque chose de magique.

Indispensable !

Attention: le titre en écoute,, ainsi que le clip vidéo ci-dessous présentent des morceaux de CocoRosie qui ne figurent pas sur The Adventures of Ghosthorses & Stillborn.

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