"Hé, regarde un peu, celle qui vient / C'est la plus belle de tout le quartier / Et mon plus grand désir c'est de lui parler / Elle aguiche mes amis, même les plus petits / Pourtant pour elle j'ai pas l'impression d'exister / Mais tout ceci ne m'empêche pas de penser / Cette fille là, mon vieux / Elle est terrible". Voilà ce que chantait le jeune Johnny

The Fratellis

"Hé, regarde un peu, celle qui vient / C’est la plus belle de tout le quartier / Et mon plus grand désir c’est de lui parler / Elle aguiche mes amis, même les plus petits / Pourtant pour elle j’ai pas l’impression d’exister / Mais tout ceci ne m’empêche pas de penser / Cette fille là, mon vieux / Elle est terrible". Voilà ce que chantait le jeune Johnny juste après s’être pris une monstre baffe avec le "Somethin’ Else" d’Eddie Cochran. Mais c’est aussi exactement ce que tout mâle à priori hétérosexuel se sera dit en voyant cette pochette du premier album (LP) des Fratellis. Bien sûr, le coup de mettre des pin-ups "carte-postale" fifties est sûrement un coup de maître (et une obligation…) d’un manager d’Universal. Qu’à cela ne tienne. En plein dans le mille.

Gare, car The Fratellis râtissent large ! Ils emporteront sur leur passage TOUS les fans de Kaiser Chiefs, de Franz Ferdinand, Strokes ah oui et aussi We Are Scientists et consorts et bien sûr les mods le la première heure à savoir les aficionados de The Jam, The Kinks, The Who, etc. etc. Sortis d’un peu nulle part (Glasgow EST nulle part), les trois potes (dont seul le bassiste s’appelle réellement Fratelli) décident d’en découdre avec toute cette hype… ou plutôt de l’adopter et de prouver au monde combien il est facile (pour eux, certes) de pondre de magnifiques compos à la pelle. On imagine ce qui s’est dit après la séance d’écoute du manager susmentionné : "Signez-là !" Et à raison.

D’un "Henrietta" espiègle à un (presque) new wave "Chelsea Dagger", The Fratellis ne renient pas leurs origines : bien plus que l’Angleterre, l’Ecosse. Les riffs ne sont pas mis en avant plus que ça (conformément à cette habitude qu’ont les musiciens outre-Manche), la batterie est efficace et la basse est inébranlable. Quand les rosbifs ont assez rit aux jacassements de la presse mondiale ("Seattle par-ci" (1991), "New York par-là" (1977, 2003)), ils nous envoient en travers des dents, allez, au bol, un Oasis. Et un Blur aussi, histoire de montrer qu’ils savent jouer sur plusieurs tableaux. Blondie ? Les Ramones ? Laissez tomber ! Ils ont été applati avec les Sex Pistols. Et il n’aura fallu qu’un seul album pour que l’Union Jack montre sa suprématie au monde – une fois de plus. Les Strokes ? Les White Stripes ? Euh, certes, ils sont très bons, mais le combat continue toujours avec les pré-cités : Franz Ferdinand, Kaiser Chiefs et maintenant The Fratellis.

Voilà, la messe est dite. Les Belges ont le chocolat, les Italiens la pizza et les Fiats, les Français le fromage, les Suisses les montres et les banques. Et les Anglais le rock. Forever.

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