Après avoir accueilli le heavy metal de Iron Maiden quelques jours auparavant, le Hallenstadion de Zürich change d'univers et nous propose de découvrir le monde si particulier de Tool.

Tool

Après avoir accueilli le heavy metal de Iron Maiden quelques jours auparavant, le Hallenstadion de Zürich change d’univers et nous propose de découvrir le monde si particulier de Tool.

La soirée débute avec le groupe Mastodon qui offre une première partie très correcte malgré un son de piètre qualité. Trente minutes avant le début du concert tant attendu, la salle est à moitié vide. Puis soudain les gens arrivent en masse. La fosse est pratiquement pleine. C’est donc devant une salle presque complète que Maynard James Kennan (chant), Adam Jones (guitare), Justin Chancellor (basse) et Danny Carey (batterie) font leur entrée sur scène. Quatre écrans blancs ont été disposés à l’arrière de la scène, mais aucune projection n’a lieu pour le moment. Le début du concert ("Stinkfist", "Aenima") annonce une deuxième partie de soirée à la hauteur des prétentions de la formation. Le son est cette fois irréprochable. Le public est aux anges. Les écrans restent blancs et l’éclairage se veut discret. Seul le pull orange fluorescent de Maynard, placé au fond de la scène à côté de la batterie, ressort de ce paysage plutôt sombre. L’univers de Tool se dessine tranquillement. Lorsque le groupe entonne "fourtysix and two", Maynard enlève son pull et l’image s’invite, accompagnant à merveille une musique passant d’une légèreté aérienne à une lourdeur souterraine. Des êtres qui se situent entre l’homme et la bête, ainsi que d’étranges créatures se succèdent. Le public se retrouve transporté dans un voyage fantastique qui ne cesse d’évoluer. Plus qu’un concert, c’est un spectacle… Maynard n’est pas bavard et les musiciens sont très statiques, toutefois ils ne créent pas pour autant une ambiance froide et austère. Notre attention se porte donc sur la musique et l’image uniquement. Les titres se succèdent, chaque morceau représente un tableau différent, passant du rouge au bleu, d’une atmosphère chaude à un décor très froid. L’essentiel des morceaux est tiré d’Aenima, ainsi que de leur nouvel album 10’000 days. On ne peut qu’admirer le talent des musiciens, qui sont à la fois très discret et pourtant tellement présents. À souligner peut-être, la prestation Danny Carey, qui derrière sa batterie donne à un instrument rythmique des mélodies lors de breaks pouvant durer jusqu’à quatre minutes ("Rosette", "10’000 days"). Après une heure de concert environ, le groupe fait une petite pause de dix minutes durant laquelle ses membres sont assis sur la scène face au public. Le show recommence avec "Wings". Des lasers verts illuminent le Hallenstadion de part en part. Suivront successivement "Lateralus", "Vicarious" et pour clore la soirée, "Aenima". Retour sur terre difficile après plus d’une heure trente de concert. La salle se vide très vite, les roadies chargent le matériel. Ne restent que les quelques heures de route du retour…

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