Le rock lourd fait son retour avec un titre plus qu?évocateur. Aucune tromperie sur la marchandise n?est possible. Huile de moteur, cuir et whiskey sont au programme pour le plaisir non dissimulé des afficionados du genre.

Motörhead

Une sélection Lords of Rock:

Reprise de "It’s A Long Way To The Top" (AC/DC) par Motörhead (ne figure pas sur Kiss Of Death)

Le rock lourd fait son retour avec un titre plus qu’évocateur. Aucune tromperie sur la marchandise n’est possible. Huile de moteur, cuir et whiskey sont au programme pour le plaisir non dissimulé des afficionados du genre.

Le professionnalisme de la cultissime bande à Lemmy Kilmister n’est décidément plus à faire. On ne change pas une recette qui marche, et cet album ne déroge pas à la règle. Stéréotypes du rock qui tache, les riffs virulents et la voix, légèrement éraillée, sont furieusement surdopés à la testostérone. Il est à noter que le ton s’est quant à lui quelque peu durci, ce qui ajoute naturellement un intérêt supplémentaire. Ce petit bijou s’impose de lui-même, le public se prête au jeu et amorce un petit détour de quarante minutes dans ce monde si particulier où la rythmique et la mélodie s’unissent dans une volute trépidante et tonitruante. Pour le pire, mais surtout pour le meilleur.

L’ensemble guitare et basse ne fait pas dans la dentelle et ce, dès l’écoute du premier morceau. Rapide et vigoureux, « Sucker » n’est qu’une fabuleuse entrée en matière qui ne laisse planer aucun doute quant à la suite. Le guitariste, comme à son habitude agresse avec des sons féroces, la batterie fidèle à elle-même, parfois rageuse, parfois enjouée sait également se faire douce en soutenant de manière plus qu’efficace des mélodies dansantes dont le combo a le secret. « God was never on your side » arrive sans crier gare. L’ambiance de cette plage si particulière revisite cet aspect nostalgique trop souvent ignoré par les groupes en général quand il s’agit de faire dans la douceur et la finesse. « Living in the past » est d’une rare violence, aucune finesse n’est présente, la subtilité semble avoir été laissée aux vestiaires, seul demeure un refrain résolument aguicheur saupoudré d’une rythmique d’enfer. Le tout cogne là où ça fait mal, preuve en est avec le terrible titre « Sword of Glory » qui sonne en quelque sorte comme un pamphlet visant la vie militaire en général. Le génialissime « Be My Byby », est un titre qui peut et qui va certainement prêter à sourire, tant les oreilles éprouvent du mal à accorder du sérieux à cette plage qui se veut à la fois macho et enjouée. Les solos avec leur côté charmant et désuet provoquent in expecto, mais fort heureusement, ces effets de style ne sont pas utilisés à outrance. Ils sont balancés en pâture aux moments les plus opportuns. Ce qui a pour finalité d’apporter une saveur toute particulière à ce travail exquis. Le Hard Rock semble renaître de ses cendres tel le phénix. Un album de plus et pourtant le groupe semble tenir la barre en affrontant les années avec une sérénité effrontée.

Avec cette débauche de sons, le public est naturellement susceptible de se rappeler aux bons souvenirs de ses années passées, à ses incartades et excès en tout genre. Sexe, alcool et … sont au programme !

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