Rose sur Phil Spector, le romantisme, les garçons et son rapport au succès.

The Pipettes

Leur nom fait couler pas mal d’encre déjà, parce qu’elles sont revival, sexy, spontanées, fraîches, que certain(e !)s déjà ne les aiment pas parce que « ça sonne comme une resucée des Shangri-La’s ou des Supremes » etc., bref, l’éternel débat "Faut-il aimer ou non ce groupe" ? Pour vous faire une idée avant de commencer à lire l’interview de Rose, vous pouvez aller vous délecter de la chronique de leur album.

C’est dans une cabine téléphonique de la gare de Lausanne que cela se passe. Après avoir entendu les mêmes « tuuut-tuut » que dans mes (si précieux !) cours d’anglais, l’attachée de presse me met en attente. Puis c’est le  management itself qui m’annonce que je vais parler avec Rose. Fort bien. J’ai beau avoir mon Advanced sous le bras, on dira que c’est les lignes anglaises qui sont moins bonnes que les autres, tellement j’ai de peine à comprendre ce que dit la brune. Mais elle semble fière de ses origines, ne ménageant surtout pas son accent from Brighton.

Es-tu surprise du succès de l’album jusqu’à maintenant? Ou tu espérais peut-être plus ?

Rose : Je suis plutôt agréablement surprise, oui. Mais je pense qu’avec le petit plus au niveau promotionnel dans les prochains mois, je le serai encore plus !

Comment réagis-tu quand les gens disent que vous sonnez comme des clones des groupes pop issus des sixties
ou des seventies ?

Je pense sincèrement que nous faisons quelque chose de différent. Notre attitude est différente, notre approche – mais c’est aussi dû à la technologie d’aujourd’hui. Et nous sommes reconnues par d’autres groupes que nous respectons, alors, oui, nous avons confiance en ce que nous faisons.

Mais le tout n’est-il pas trop nostalgique?

Je ne pense pas, non.

Ton manager vient vers toi maintenant et te dis que Phil Spector veut travailler avec The Pipettes. Réaction?

Mmmh… je pense que nous accepterions. Personnellement, je ne sais pas vraiment qui il était, même si je peux citer
quelques-uns de ses travaux.

Tu n’as pas peur de te faire flinguer ?

(rires) Mouais un peu ! C’est vrai qu’il semble un peu malsain, comme mec !

Tu es romantique ?

(rires) Oh, je suppose, oui…

Alors si je t’invitais pour une soirée ou même une nuit romantique, comment cela devrait-il se passer?

(rires) Je ne sais pas ! Probablement que ça devient romantique lorsque quelque chose arrive par hasard plus que lorsque c’est prévu ! Non ?

Aucune de vous ne joue d’un instrument. N’avez-vous pas peur que le public hurle que vous faites semblant ?

Ce n’est pas un problème pour moi. Je ne pense pas que nous fassions semblant, car nous savons toutes jouer mais avons décidé de ne pas le faire (Rose joue du clavier – ndlr). Par contre, nous écrivons tout… Tu sais, on s’en fiche pas mal du paraître, on veut juste faire de la pop et tout ce qui va avec. Et je ne connais pas beaucoup de groupes qui font ce que nous faisons comme nous le faisons.

Tu as connu un garçon comme dans la chanson «ABC» (un garçon qui n’a aucune idée des «choses de la vie» – ndlr) ?
Si oui, dis-nous en plus…

(rires) Oui, je connais une ou deux personnes comme ça. Je ne veux pas les engager dans mes propos, mais…
oui, j’en connais !

Quels sont tes albums de chevet en ce moment ?

J’écoute un truc qui s’appelle Bankrupt et aussi Bridget St. John, qui a sorti son album dans les 60’s ou 70’s sur le
propre label de John Peel.


Lien vers la chronique du CD

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