Dix-huit heures, la foule commence gentiment à se masser au portillon, le ciel comme à son habitude, laisse présager une météo mitigée.

Rock Oz’Arènes | Mercredi

Dix-huit heures, la foule commence gentiment à se masser au portillon, le ciel comme à son habitude, laisse présager une météo mitigée. La manifestation démarre en trombe avec une formation illustre, Bauchklang (les voix du ventre). Ce groupe né en Autriche fait sensation lors de ses apparitions, aucun instrument n’est présent sur scène, les voix font tout le travail à elles seules. Du rap aux rythmes saccadées drum n’ bass, un petit détour dans les faubourgs des musiques du monde, aucun style ne leur échappe. Ces sons d’un genre particulier n’ont laissé personne indifférent. Ils assurent et assument dans un contexte furieusement énergique.

Electric Blanket, prend le relais sur la scène du casino. Le son, savamment élaboré est d’une justesse étonnante, une vague de fraîcheur pop-rock-electro s’abat sur le public émergeant d’une sorte de léthargie. La guitare et la batterie apportent un plus à la voix déjà très présente. Parfois couchée, parfois sautillante, Helenka demeure fidèle à elle-même en assurant à l’assemblée une présence essentielle.

Sitôt le concert terminé, la marée humaine se dirige tout naturellement du côté de la Grande Scène, où tout indique que la manifestation devrait se poursuivre sous peu. En effet, Kubb, formation anglophone, assure la suite des festivités. Un style pop rock teinté de sonorités chaudes vient agréablement chatouiller les oreilles des amateurs de ce style novateur. Le charme et la sensibilité à demi voilée du jeune homme, Harry Collier, ont mis tout le monde d’accord. Les spectateurs écoutent religieusement les créations peaufinées à souhait de la toute jeune formation. La douceur du charismatique chanteur ajoute encore à l’émotion déjà bien présente dans l’amphithéâtre. Les autres membres du groupe collaborent, chacun à leur manière, à une ambiance composée d’ondes positives. Le public ne se fait pas prier pour plonger dans cet océan d’apaisement.

Division Kent, duo suisse, reprend le flambeau sur le coup des 21h45 avec un son électro-pop mystérieux, pour ne pas dire carrément envoûtant. La foule est pour ainsi dire littéralement hypnotisé par ces mélodies d’un genre nouveau. Les rythmiques dansantes incitent immanquablement les corps à onduler. L’atmosphère s’épaissit au fur et à mesure que les morceaux défilent, l’assemblée plonge instantanément dans un monde parallèle empli d’ambiances intenses, mélancoliques et atmosphériques. Le succès de cette formation affiche clairement sa volonté de continuer à offrir à ses fans ce qui ce fait de mieux dans le style.

Les arènes finissent par se remplir totalement de festivaliers venus pour écouter la tête d’affiche : Jamiroquai. Celui-ci arrive sur scène affublé de l’un de ses éternels chapeaux originaux. L’assemblée laisse éclater sa joie, les sifflets, les applaudissements, les cris se font de plus en plus pressants. Le spectacle peut enfin commencer. Le charmant personnage dispose, comme à son habitude d’un arsenal complet de rythmiques funk, de mélodies acid-jazz pour mettre le feu à l’assemblée. Le public a cependant quand même été bien long à réagir, il y a eu besoin de toute la bonne volonté de Jay Kay pour qu’il se laisse totalement aller. Le chanteur en profite pour asséner à la foule un répertoire époustouflant de singles joyeusement festifs. Les choristes ne sont d’ailleurs pas en reste, la beauté et la profondeur de leurs voix ajoutent une sonorité épicé, groove, à un cocktail déjà fortement explosif. Les gens bougent, dansent enfin sur les mélodies uniques du cow-boy de l’espace. Cette soirée demeurera probablement dans les annales. Jay Kay sait ce qu’il fait et il le fait bien, le résultat est éloquent. C’est beau le professionnalisme !

Photos par ©Alain Groux


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