Panic! At The Disco joue à guichets fermés depuis des mois outre-Atlantique avec The Dresden Dolls et n'a toujours pas trouvé crédit dans nos contrées. Quelles raisons obscures sont à l'origine de cette regrettable incompréhension, la réponse appartient aux maisons de disque. C'est d'autant plus dommage que A Fever You Can't Sweat Out vaut le détour.

Panic! At The Disco

Panic! At the disco joue à guichets fermés depuis des mois outre-Atlantique avec The Dresden Dolls et n’a toujours pas trouvé crédit dans nos contrées. Quelles raisons obscures sont à l’origine de cette regrettable incompréhension, la réponse appartient aux maisons de disque. C’est d’autant plus dommage que A Fever You Can’t Sweat Out vaut le détour. Tout d’abord parce qu’un visuel aussi baroque et stylé ne s’était depuis longtemps plus rencontré en ces périodes de rock sale et éthéré. Et parce qu’un son aussi entraînant et décalé se devait de venir caresser notre hypotalamus. Leur prochain single "Lying Is The Most Fun A Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off" est une véritable bombe, tout comme "The Only Difference Between Martyrdom And Suicide Is Press Coverage". Le groupe n’est pas à l’abri du rococo mais reste dans le bon goût. "I Write Sins Not Tradgedies", leur premier single, et ses petites clochettes qui auraient pu tout gâcher en est la preuve. Ce disque est un recueil de morceaux addictifs qu’aucune ne fausse note ne vient altérer. Un côté religieux-hérétique ne gâte rien à l’exquise tentation transgressive qui se cache en chacun de nous avec des titres comme "I Constantly Thank God For Esteban", "There’s A Good Reason These Tables Are Numbered Honey, You Just Haven’t Thought Of It Yet" ou "Build God, Then We’ll Talk". Un aspet décadent-chic omniprésent et cultivé par ces quatre dandys tout droits sortis des lumières de Las Vegas, des paillettes, plumes et autres scintillements éphémères mais ô combien fascinants.
Vieilles beautés ruinées à coups de liftings et jupes léopards, jeunes bimbos effarouchées, aristocratie mourante en mal de sexe, jeunes créateurs branchés, bobos trentenaires en perpétuelle quête d’identité, jeunes vainqueurs fatigués, artistes contemporains en vogue mais non reconnus, beaux-parleurs impuissants, nymphomanes amoureuses, mannequins désillusionnés, opportunistes sans projecteurs et autres laissés-pour-compte de la société contemporaine, vous avez trouvé un reflet qui ne vous jugera pas. Continuez à danser sous les feux d’une piste de danse aux lumières sans éclat, Panic! At The Disco vous offre estime et postérité.

Une sélection Lords of Rock:

About Author

Check Also

Judas Priest – Invicible Shield

Il y a tout juste un mois, sortait le 19ème album de Judas Priest. À …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *