La scène folk française n’est pas régulièrement sous le feu des projecteurs, mais lorsque les Parisiens de Syd Matters sortent un album, le peuple français s’accorde à dire «Gare au génie». Pour Jonathan Morali & Co, la réputation n’est plus à faire. Depuis 2003 et le génialissime tube «Black & White Eyes», les Parisiens n’ont cessé d’évoluer.

Syd Matters

La scène folk française n’est pas régulièrement sous le feu des projecteurs, mais lorsque les Parisiens de Syd Matters sortent un album, le peuple français s’accorde à dire «Gare au génie».  Pour Jonathan Morali & Co, la réputation n’est plus à faire. Depuis 2003 et le génialissime tube «Black & White Eyes», les Parisiens n’ont cessé d’évoluer. En quelques années et trois albums, les voilà chefs de file de cette scène alternative.  Ces derniers temps, les projecteurs sont justement braqués sur eux pour la sortie de leur troisième opus: Ghost Days. La critique est unanime et une fois de plus Syd Matters est à la hauteur des attentes.

Pour composer cet album, Jonathan Morali s’est isolé dans son appartement avec pour seule compagnie, sa guitare. Ces longs jours de composition, sans voir personne, sont les fameux «jours fantômes». Loin du brouhaha, de la cohue ambiante et de la folie urbaine, Syd Matters se retrouve avec ses souvenirs et ses mélodies intérieures. Par contre, au niveau de la réalisation, le songwriter ne s’est pas isolé du reste du groupe. Les musiciens ont apporté leur contribution pour les arrangements et se sont véritablement investi dans le projet. Le résultat est édifiant. Un disque intimiste qui plonge l’auditeur dans l’univers léger et mélancolique de l’artiste. Il faut plusieurs écoutes pour bien cerner le personnage et s’approprier les mélodies. Folk certes, mais d’une manière générale pop folk est le terme le plus adéquat pour qualifier la musique de Syd Matters.

L’album débute par «Everything Else», titre tout d’abord prévu pour un disque précédent, mais qui a pris le temps de mûrir pour se retrouver ici. Cette chanson donne en quelque sorte la tonalité de l’album.  S’en suit l’énorme «I Was Asleep». Peut-être le meilleur titre présent sur Ghost Days. En tout cas, un titre qui ne laissera pas l’auditeur indifférent. "Ghost Days", morceau éponyme de l’album, est par contre plus complexe et assume davantage un rôle de transition.

La seconde partie de l’album comporte aussi son lot de bonnes satisfactions avec notamment «Cloudflakes», dont les passages synthés sont assez surprenants, mais sonnent particulièrement bien. «After All These Years» va sans doute vous trotter longtemps dans la tête avec sa mélodie légère et agréable. On peut aussi parler de «Me And My Horses», titre atypique et enregistré spontanément.

Avant de clore cet article, nous nous devons de citer Jason Glasser alias Fruitkey qui  s’est occupé de l’artwork de l’album. Artiste complet (peintre, musicien, vidéaste, graphiste), Glasser réalisera les prochains clips de Syd Matters.

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