Adolescents!! Le sont-ils encore? C’est pourtant en costume d’université huppée et flanqué d’un blason aux ornements de la lettre H que se présentent les cinq musiciens de The Hives. La gentillesse s’arrête là. Le quintet est pour le moins turbulent et ses prestations scéniques frôlent les débordements généraux.

The Hives

Adolescents!! Le sont-ils encore? C’est pourtant en costume d’université huppée et flanqué d’un blason aux ornements de la lettre H que se présentent les cinq musiciens de The Hives. La gentillesse s’arrête là. Le quintet est pour le moins turbulent et ses prestations scéniques frôlent les débordements généraux.
Formés il y a juste dix ans dans la petite ville suédoise de Fagersta, The Hives en sont à leur cinquième album dans un style teinté de garage rock. C’est avec The Black and White Album que les Suédois reviennent sur le devant de la scène après les pavés que furent Veni Vidi Vicious (2002) et Tyrannosaurus Hives (2004).

Pas moins de 14 titres, un album fleuve pour The Hives, qui nous avaient précédemment habitués à des compositions éclairs. Après une entrée en matière tonitruante avec «Tick Tick Boom», les riffs et rythmiques claires et efficaces, purs produits du groupe, s’enchaînent sans interruption. Dans le style garage énergique, «You got it all…wrong» et «Hey little world» se démarquent et laissent la place à «Return the flavour» et «Bigger hole to fill» qui jouent sur la corde sixties. Dans un style plus actuel, «It won’t be long» (vive les Beatles!) et «You dress up for Armageddon» font oublier les sons vintages et teintent le rock déjanté du groupe de pop radiophonique. Tout cela sent le conformisme et pourtant The Black and White Album se distingue des précédentes réalisations du groupe. Pour le meilleur, avec le déconcertant et rafraîchissant «A stroll through hive manor corridors» qui n’est cependant qu’un instrumental minimal dénué de guitare et tournant autour d’une rythmique grésillante au synthé. Le pire est touché avec «T.H.E.H.I.V.E.S.» concocté par le producteur de Justin Timberlake : Pharell Williams. Le son est totalement imprégné de disco-funk et de beat qui supportent sans gloire la voix stonienne à l’extrême d’Howling Pelle.

Bien qu’en majeure partie dans la même veine que les précédents albums, The Black and White Album est imprégné d’une production plus pop et de bidouillages électroniques qui peuvent se révéler hasardeux. Il reste tout de même assez expérimental et audacieux pour gommer les mauvaises impressions de la première écoute. Longue vie à The Hives, qui savent nous coller au mur en un riff de guitare.

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