Le lad de Manchester, figure notoire des eighties et du début des nineties avec The Stone Roses, ne s'offre rien de moins pour son quatrième album solo qu'un orchestre à cordes... sur tous les titres ! Mégalomanie ? Probablement pas: plutôt une envie d'évolution.

Ian Brown

Le lad de Manchester, figure notoire des eighties et du début des nineties avec The Stone Roses, ne s’offre rien de moins pour son quatrième album solo qu’un orchestre à cordes… sur tous les titres ! Mégalomanie ? Probablement pas: plutôt une envie d’évolution.

Cet album est le moins working class et le moins mancunien de tous. Beaucoup moins électro qu’un Unfinished Monkey Business ou qu’un Golden Greats, moins aérien et nonchalant que Solarized et, ô surprise, des beats hip-hop s’entremêlent aux cordes et aux guitares (Si "The Feeding of the 5000" se rapproche le plus de ce qu’il a fait jusqu’à présent, "Eternal Flame" est limite R’n’B). Tout ceci même si la touche Brown est bel et bien présente sur tous les titres sans exception : la voix monocorde de l’homme dont il est ici question est fidèle à elle-même, ne variant que très peu ses hauteurs. Qu’importe, ce n’est pas à un vieux singe (!) qu’on apprend à faire des grimaces : le groove est là ("The World is Yours" est un bon exemple^et  "Sister Rose", avec sa fusion de guitares poussées dans l’overdrive avec les cordes ainsi que son refrain qui ne se fait pas attendre est encore meilleur).

Mais voilà, si les cordes utilisées avec parcimonie portent leurs fruits, celles qui sont étalées tout au long de onze titres deviennent nauséeuses. Par exemple, "Save Us" est pompeux car à la limite du baroque (peut-être se veut-il trop grandiloquent?). Pire, "Me and You Forever" est insupportable et on en arrive au point où l’on passe systématiquement le titre pour atterrir sur la néanmoins très bonne dernière piste, "Illegal Attacks" (duo avec Sinead O’Connor).

L’autre bémol de ce disque se trouve dans le côté dénonciateur de la guerre en Irak, de la faim dans le monde (étonamment, le duo avec la Sinead est bon. Par contre, l’ombre de la prêtresse du pénible plane sur les paroles de pas mal des titres) et toute cette mascarade post-Bob Geldof, cette messe de la redite, est extrêmement professorale, pédante et ennuyeuse.

La pilule passe si l’on ne fait pas attention aux messages véhiculés par ces paroles et qu’on reste concentré sur la musique et le groove.

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