Pour une première, l’organisation est à l’image de la programmation : au top.

Lyrock: compte rendu

À mon arrivée à l’Usine à Gaz de Nyon pour le Lyrock Festival, je suis, immédiatement, pris en charge par la grande prêtresse du festival, j’ai nommé Raymonde Geremia. Elle me propose de poser ma veste au QG, car il faut savoir qu’à l’Usine, il n’y a qu’un vestiaire en libre accès.

Pour une première, l’organisation est à l’image de la programmation : au top. De surcroît quand on sait que ce sont des jeunes gens d’une vingtaine d’années, chapeautés par Raymonde (mère d’un des organisateur), qui gère le tout.


Le temps de prendre une bière et direction la scène pour le premier concert du festival assuré par Key’s Tone pour qui c’est aussi la première prestation. Le groupe, n’ayant que quelques mois d’ancienneté, se défend très bien dans un style pas très novateur, mais qui marche toujours, du bon rock’n’roll qui transpire. Le jeu de scène quelque peu statique et les quelques petits dérapages trahissent leur manque d’expérience, mais pour une première c’est du très bon boulot. La basse est bien présente et la voix du chanteur sonne juste. Sur les chansons en français, elle fait penser à celle de Bertrand Cantat.

 

Selon leur page sur MX3, Colveen ont attendu d’être mûr pour sortir leur démo. Et franchement ils ont bien fait, car c’est d’une grande maturité musicale. Il est difficile de définir leur style tellement ils entremêlent les genres avec habilité. Des riffs à la AC/DC ou encore une batterie à la Rammstein ou à la Maurice Ravel c’est vous dire le savant mélange ! La salle est pleine et le public n’est pas transporté, mais transcendé. Le seul conseil que je vous donne est d’aller écouter leurs trois morceaux de démo sur myspace. Mais attention, ce n’est pas de la démo genre « multipiste à cassette ou mini-disc », c’est un vrai travail de studio.

 

Le guitariste de Datura Sunday’s Walk s’étant blessé une main, c’est Feuerzeug qui les ont remplacés au pied levé. Là, on passe dans un registre plus hargneux, le stoner. Mêlé d’une pointe de grunge, Feuerzeug c’est gras, c’est lourd et ça sent la transpiration et la bière. Bien que la salle soit un poil moins remplie que pour Colveen, le public en prend plein les esgourdes. Le chanteur ne chante pas tout à fait comme un castrat… Le guitariste agrémente le spectacle d’une guitare hors du commun. En effet, le corps de cette dernière est en plexiglas transparent (à voir dans la galerie de photo de la soirée ici).


 

C’est au tour du punk californien lausannois d’entrer en scène. Grand Bastard Deluxe (GBD) nous téléportes directement à L.A. Tant au point de vue musical que par les spectateurs dans la salle (genre post-ados), on s’y croirait vraiment. Le jeu de scène est vraiment à la hauteur, ça cours, saute et bouge dans tous les sens. Le batteur, qui joue aussi de la baguette avec Feuerzeug, est plus que bon et joue pratiquement à l’aveugle tant la transpiration lui pique les yeux. Ces gars, qui carbure à la bière et au whisky, ne sont pas simplement branchés directement sur le 230, ce sont des centrales électriques à eux seuls. Ca c’est de l’énergie renouvelable.

 

Voilà, après ces quatre groupes littéralement différent, mais qui sentent bon le rock pur et dur, cette excellente soirée se termine. Une grande partie des spectateurs ayant juste l’âge pour entrer sans être accompagné d’un adulte, et donc permission de minuit oblige, la salle est déjà, malheureusement, presque vide. Selon l’organisation, le premier bilan à chaud s’annonce meilleur que prévu (environ 300 entrées) et aucun incident n’est à déplorer. Leur vœu pour 2008 est de pouvoir reconduire la mission, mais sur deux jours. Et c’est tout ce qu’on leur souhaite. Longue vie au Lyrock Festival. 

 

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