"Petite salle ou grande scène, c'est égal. Tant que c'est plein à craquer, car c'est là qu'on se fait emporter par le public!" - Jean-Benoît Dunckel

Air

Dans le cadre de leur tournée accompagnant leur dernier album, Pocket Symphony, le groupe AIR fait halte à Lausanne, le 28 novembre, au Métropole.

Quelques jours avant le concert, Jean-Benoît Dunckel nous accorde généreusement une interview et nous parle de cet album, extrêmement influencé par la culture japonaise.

Après ‘Alone in Kyoto‘ du film ‘Lost in Translation’, et maintenant Pocket Symphony, la culture japonaise est très présente dans votre musique: quand est-ce que l’intérêt pour cette culture a commencé pour AIR ?
Jean-Benoît Dunckel: En 2001, pour la tourné de l’album 10,000Hz Legend nous sommes passés par le Japon. On a été très marqués. Le moindre canapé était un prétexte à s’endormir, car on a beaucoup souffert du jet-lag et du travail continu. On a eu une perception du Japon au travers du sommeil. Le côté perfectionniste et poli de cette culture nous a beaucoup touchés. Cette vision nous a amenés à combiner le synthétique et le moderne à cette attitude zen à ultra-zen de l’Asie.

Comptez-vous continuer dans la tendance asiatique pour vos prochaines compositions ?
Non. On l’a fait une fois et on trouvera autre chose.

D’autres collaborations de prévues pour un prochain film ?
De prévue oui, mais on ne peut pas en parler. On a trouvé ça très enrichissant et inspirant surtout pour la synchronisation à l’image et le format différent des albums pop.

Pocket Symphony, c’est aussi plusieurs collaborations, avec entre autre Neil Hannon de The Divine Comedy et Jarvis Cocker de Pulp. Comment se sont passées ces rencontres ?
Nous avons rencontér Neil pendant la composition de l’album de Charlotte Gainsbourg. On s’est habitués à faire des chansons ensemble, et "Somewhere Between Walking and Sleeping" était la suite logique. Il est très doué pour les paroles et le chant. Pour Jarvis, c’est surtout sa voix de crooner qui nous a plu et qui ajoutait vraiment quelque chose à l’album. Il a une voix très cinématique.

Est-ce que vous allez repartir dans une direction plus électronique après Pocket Symphony ?
Difficile à dire. On ne pense d’habitude pas en fonction des instruments mais plutôt en fonction de froideur et de chaleur, c’est ce qu’on a fait pour ce disque. Mais j’irai bien dans une direction plus chaude pour le prochain.

Quelle influence ont eu vos clips video sur l’image de votre groupe ?
L’image est extrêmement importante pour un groupe. Pour certains groupes, elle est même plus importante que la musique. Pour les clips, ça se base sur une question de trips et d’élégance. On ne conçoit pas les clips mais on choisit les ambiances.

Une de vos premières videos, ‘Sexy Boy‘, a dû être importante pour poser ces bases?
Mike Mills a très bien combiné ça en joignant un dessin artistique aux représentations populaires de la publicité. Il a été une composante au succès de l’album Moon Safari.

Vous avez parlé de publicité. Vos productions ont été reprises pour la bande sonore de pubs. Consécration ou mal nécessaire?
Pas une consécration parce que ça reste assez discret. Et pas un mal nécessaire, parce que l’artiste garde toujours un certain contrôle là-dessus. Pour les pubs, elles augmentent la diffusion de notre musique. Mais on refuse énormément de propositions. Gérer ces demandes demande de plus en plus de temps. Par contre elles sont intéressantes, parce qu’elles nous permettent de voir leur origine à travers le monde. Elles nous donnent une sorte d’aperçu géopolitique de la situation.

Les gens sont souvent étonnés d’apprendre que vous êtes Français.
Tant mieux ! Mais pour les anglophones, notre accent est tout de suite perçu. On joue d’ailleurs là-dessus, pour le côté French lover.

Et pour votre prochain concert à Lausanne, vous êtes plutôt grande scène de festival ou petite scène intimiste ?
C’est égal, tant que c’est plein à craquer. C’est là qu’on se fait emporter par le public.

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