Le rock européen ne s'est, semble-t-il, jamais aussi bien porté qu'en ce moment. Certes, l'Angleterre y est pour beaucoup, mais jusqu'à maintenant, le vent nouveau soufflait aussi et surtout en Belgique. Force est de constater que l'Allemagne s'y met aussi, avec The Kilians.

The Kilians

Le rock européen ne s’est, semble-t-il, jamais aussi bien porté qu’en ce moment. Certes, l’Angleterre y est pour beaucoup, mais jusqu’à maintenant, le vent nouveau soufflait aussi et surtout en Belgique. Force est de constater que l’Allemagne s’y met aussi, avec The Kilians.
Ils sont cinq, ils ont à peine passé la vingtaine, mais ils ont déjà un sens de la mélodie et une maîtrise de l’instrument qui inspirent le respect. Les Kilians, originaires de Dinslaken, petite ville d’Allemagne de l’Est, dans la vallée du Rhin, suivent donc logiquement leur bonhomme de chemin en arrivant dans nos bacs. Depuis deux ans, tout est allé très vite pour eux, des répétitions dans le garage des parents aux festivals les plus réputés de leur pays, de l’écriture des textes dans leur chambre de lycéen aux plateaux de MTV. Des Arctic Monkeys teutons, pour ainsi dire.
Après un EP particulièrement remarqué chez eux, en Allemagne, Fight The Start, les Killians sortent donc leur premier véritable album, au nom provocateur Kill The Kilians. Un recueil de mélodies efficaces, de rythmiques bien soutenues et de guitares frénétiques. On pourra leur reprocher, il est vrai, de déraper parfois dans le déjà-entendu, avec des titres comme "Jealous Lover" ou "Enforce Yourself". Mais l’album dans son entier arrive à faire oublier ce qu’on appellera un péché de jeunesse. A l’écoute de morceaux tels que "Something To Arrive", "Little Billie Little Brother" ou "Inside Outside", les influences des Kilians sautent aux oreilles avec bon goût. Un harmonica très folk américain, des envolées sentimentales très britpop, une rage toute punk, les Kilians ont ingurgité et digéré tout ce que le rock a fait de bon depuis les années 60 et savent parfaitement le restituer, sans exagérer, sans mettre leur esprit créatif de côté.

Pour ceux qui avaient envie de se concocter un best of avec un peu de Strokes, un peu d’Oasis, un peu d’Arctic Monkeys et un peu de Sex Pistols, ne cherchez plus, tout est dans ce Kill The Kilians. Un premier album en guise de premier avertissement, entre les Killers et les Kill The Young, il faudra désormais compter avec un nouveau K.

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